Presse : la marche sinueuse du « Parisien »

Les abonnements numériques du « Parisien-Aujourd'hui en France » atteignent 75 000. En revanche, les abonnements print chutent de 11 % à la fin août 2022, à 67 000.  - Credit:NICOLAS FARMINE / Hans Lucas via AFP
Les abonnements numériques du « Parisien-Aujourd'hui en France » atteignent 75 000. En revanche, les abonnements print chutent de 11 % à la fin août 2022, à 67 000. - Credit:NICOLAS FARMINE / Hans Lucas via AFP

Sept ans avoir racheté au groupe Amaury Le Parisien-Aujourd'hui en France pour une cinquantaine de millions d'euros, Bernard Arnault comprend que la marche vers la rentabilité de ce journal populaire de qualité n'est pas de tout repos. Confronté à une baisse de la diffusion papier, le quotidien détenu par LVMH aux côtés notamment des Échos et de Radio Classique, accumule les pertes. Depuis son rachat au groupe Amaury en 2015, Le Parisien perd en moyenne 20 millions d'euros chaque année. La direction tablait sur une réduction du déficit en 2022. La crise énergétique et le doublement du prix du papier ont douché cet espoir. Le journal, qui compte 400 journalistes et intègre le groupe Les Échos-Le Parisien, dont le PDG est Pierre Louette, vient d'augmenter de 10 centimes son prix à l'unité, à 1,90 euro. Léger baume au cœur, le chiffre d'affaires annuel se stabilise à 145 millions d'euros, avec une publicité qui se maintient et une progression du numérique, qui représente désormais 20 % du chiffre d'affaires contre 5 % en 2018.

Pour combler ces pertes, LVMH a réinjecté de l'argent. Le groupe de luxe a renfloué cet été le quotidien à hauteur de 65 millions d'euros, après 83 millions d'euros en 2018. LVMH, dont le profit opérationnel courant a dépassé 17 milliards d'euros en 2021, a donc mis sur la table environ 200 millions d'euros depuis la reprise au groupe Amaury. « Cela signifie que Bernard Arnault croit au titre, ce qui est plutôt rassurant », commente un j [...] Lire la suite