Présidentielle : ce que disaient les sondages à un mois du 1er tour lors des précédents scrutins

Comme en 2017, à un mois du scrutin les instituts de sondage placent Emmanuel Macron et Marine Le Pen en tête lors du 1er tour de l'élection présidentielle.

À un mois jour pour jour du 1er tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron fait office de grand favori pour être à nouveau élu, selon les sondages. Que disaient les sondages à un mois du scrutin lors des précédentes élections ?

Dans un mois, nous connaitrons le résultat du 1er tour de l'élection présidentielle. Si les sondages sont, de manière générale, loin d'être toujours fiables, que cela soit en France ou à l'étranger, ils annoncent Emmanuel Macron grand favori pour rempiler sur un deuxième mandat. Alors qu'il caracole en tête des sondages d'opinion depuis de nombreux mois, l'actuel président a vu son avance s'accroître ces derniers jours, notamment suite à l'invasion de l'armée russe en Ukraine.

Selon une étude Elabe pour BFM TV et L'Express publiée mardi 8 mars, le chef de l'État se hisse à 33,5% des intentions de vote, un niveau rare pour un candidat à l'Élysée. Derrière suit Marine Le Pen avec 15% des intentions de vote, devant Jean-Luc Mélenchon et ses 13%. Éric Zemmour et Valérie Pécresse se retrouvent derrière le candidat insoumis à respectivement 11% et 10,5%. Selon le baromètre OpinionWay - Kéa Partners pour "Les Echos" et Radio Classique, le président sortant est à 30% devant les 18% de Marine Le Pen, les 12% de Valérie Pécresse et les 11% de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour. Selon les différents sondages, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se retrouveront donc au second tour comme en 2017.

Des sondages souvent fiables à J-30

Bien qu'il est impossible de se fier à 100% aux sondages, à un mois de l'élection présidentielle, ils se sont souvent montrés révélateurs lors des derniers scrutins. En 2017, Emmanuel Macron était crédité de 26% des intentions de vote selon des sondages IFOP et Harris, devant Marine Le Pen et ses 25%. Des enquêtes qui se sont montrées justes puisque les deux candidats se sont retrouvés au second tour avec respectivement 24% et 21% des voix lors premier tour, même si ces chiffres se sont avérés inférieurs aux prédictions. Cependant, concernant les poursuivants, les deux instituts plaçaient François Fillon à 18% et Jean-Luc Mélenchon à 13% et 13,5%. Si cet ordre a été respecté, le candidat LR a rassemblé 20% des suffrages contre 18,6% pour le candidat LFI.

À un mois de l'élection présidentielle en 2012, les sondages voyaient une nouvelle fois juste concernant les deux candidats du second tour. Selon l'institut BVA, François Hollande était en tête des intentions de vote avec 29,5% devant Nicolas Sarkozy (28%). De son côté, l'enquête CSA voyait Nicolas Sarkozy en tête avec 30% devant François Hollande (28%). Au final, le candidat du PS était arrivé en tête au premier tour avec 28,6% devant les 27,2% du candidat de l'UMP. Derrière, l'institut CSA plaçait Marine Le Pen à 13,5% devant Jean-Luc Mélenchon (13%) alors que BVA mettait la candidate d'extrême droite juste derrière le candidat du Front de gauche (13% contre 14%). À l'issue du premier tour, Marine Le Pen était arrivée en 3e position avec 17,9% des voix devant les 11,1% de Jean-Luc Mélenchon.

Lors de l'élection présidentielle en 2007, les sondages se sont encore montrés fiables à un mois de l'élection présidentielle. L'Ipsos et l'Ifop voyaient Nicolas Sarkozy en tête (30,5% et 28%) devant Ségolène Royal (25,5% et 24%), François Bayrou (18,5% et 21%) et Jean-Marie Le Pen (13 et 14%). Une nouvelle fois, les deux candidats annoncés en tête par les sondages se sont retrouvés au second tour, Nicolas Sarkozy étant arrivé en tête des suffrages (31,2%) devant Ségolène Royal (25,9%). Comme l'annonçaient les différentes enquêtes, François Bayrou (18,6%) a terminé en 3e position devant le candidat du Front National (10,4%).

2002 contre toute attente

En revanche, en 2002, les sondages étaient loin du compte à un mois du scrutin. Si Jacques Chirac était place en tête des intentions de vote par l'Ifop et le CSA avec 23% des intentions de vote devant Lionel Jospin et ses 21%, Jean-Marie Le Pen a déjoué tous les pronostics. Alors qu'il n'était crédité que de 12% et 11% selon les deux instituts, faisant de lui le 3e candidat loin derrière Lionel Jospin, il a finalement récolté 16,9% des suffrages, faisant de lui le deuxième choix des Français derrière Jacques Chirac (19,9%) mais surtout devant Lionel Jospin (16,2%).

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Si les sondages restent souvent fiables à 30 jours du scrutin, la marge d'erreur existe et des surprises sont envisageables, comme ce fut le cas en 2002. D'autant plus que cette année, même si Emmanuel Macron est largement en tête, les candidats qui suivent se tiennent dans un mouchoir de poche et les débats pourraient bien redistribuer les cartes.

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