Présidentielle : ce que disaient les sondages à 2 semaines du 1er tour lors des précédents scrutins

En 2012, à 15 jours du scrutin, les sondages avaient vu juste concernant les deux candidats qui aillaient rallier le second tour.

À deux semaines du 1er tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron est largement favori dans les sondages. Les sondages étaient-ils fiables à deux semaines du scrutin lors des précédentes élections ?

Il fait office de grandissime favori à sa propre réélection. Depuis plusieurs mois, et particulièrement depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron est largement en tête dans les sondages en vue de la prochaine élection présidentielle. À deux semaines du premier tour, le chef de l'État rassemble plus de 28% des intentions de vote devant Marine Le Pen (19,1%), Jean-Luc Mélenchon (14,2%), Éric Zemmour (10,5%) et Valérie Pécresse (10,1%), selon le compilateur de sondages du Huffpost de ce jeudi 24 mars. Mais attention, les différentes élections ont montré que les sondages sont loin d'être fiables à 100%. Yahoo Actualités vous propose de faire un point sur les sondages à deux semaines du premier tour des dernières élections présidentielles.

En 2017, les instituts de sondages avaient du mal à départager Marine Le Pen et Emmanuel Macron puisque les deux candidats étaient à 23%, selon une enquête Elabe, et la candidate du Rassemblement national était légèrement en tête (24% contre 23%) selon un sondage Ifop. Selon ces deux instituts, François Fillon (19% ; 19%), Jean-Luc Mélenchon (18,5% ; 17%) et Benoît Hamon (8,5% ; 10%) étaient dans cet ordre les poursuivants des deux candidats en tête. Au final, Emmanuel Macron (24%) est arrivé en tête devant Marine Le Pen (21,3%), François Fillon (20%), Jean-Luc Mélenchon (19,6%) et Benoît Hamon (6,37%).

En 2012, les sondages ont une nouvelle fois vu juste concernant les deux candidats qui aillent rallier le second tour. Les deux très influents partis politiques qu'étaient l'UMP et le PS avaient pour candidats Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui se trouvaient largement en tête d'un sondage Ifop à deux semaines du premier tour avec 28,5% pour celui qui était alors le président sortant et 27% pour son opposant socialiste, devant Marine Le Pen (16,5%) et Jean-Luc Mélenchon (14,5%). Mais c'est François Hollande (28,6%) qui était arrivé en tête du premier tour devant Nicolas Sarkozy (27,1%), Marine Le Pen (19,6%) et Jean-Luc Mélenchon (11,1%).

L'exception 2002

En 2007, Nicolas Sarkozy (30,5%) était en tête des sondages à deux semaines du scrutin devant Ségolène Royal (22,5%) selon un sondage Ipsos. François Bayrou (19,5%) et Jean-Marie Le Pen (13%) étaient respectivement 3e et 4e. À l'issue du premier tour c'est bien le candidat de l'UMP qui a récolté le plus de suffrages (31,1%) devant Ségolène Royal (25,9%), François Bayrou (18,6%) et Jean-Marie Le Pen.

En revanche, en 2002, tous les instituts de sondages n'avaient pas vu venir la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour. Si Jacques Chirac était bien en tête des intentions de vote selon l'Ipsos avec 23% des intentions de vote devant Lionel Jospin et ses 19 %, le candidat du FN a déjoué tous les pronostics. Alors qu'il n'était crédité que de 12% par ce même institut, il a finalement récolté 16,9% des suffrages, faisant de lui le deuxième choix des Français derrière Jacques Chirac (19,9%) mais surtout devant Lionel Jospin (16,2%).

VIDÉO - "La seule candidate capable de rivaliser avec M. Macron est Marine Le Pen": Louis Aliot (RN) appelle à "voter utile" pour la présidentielle