Ces variantes génétiques multiplieraient par six votre risque d'obésité

Des chercheurs ont identifié des variantes génétiques dans deux gènes. Cette découverte pourrait permettre de mettre au point de nouveaux traitements.

Les chercheurs ont identifié des variantes génétiques impliquées dans l'obésité (Getty Images/fStop)

47,3 % des adultes français seraient obèses ou en surpoids, ces chiffres sont ceux que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a relayé en s'appuyant sur les données collectées en 2020 par l’institut de sondage Odoxa.

Selon une récente étude menée par des chercheurs du Medical Research Council (Royaume-Uni), des variantes génétiques identifiées dans deux gènes pourraient impacter le risque d'obésité. Les chercheurs ont découvert que les variantes génétiques du gène BSN, également connu sous le nom de Basson, peuvent multiplier par six le risque d’obésité et sont également associées à un risque accru de stéatose hépatique non alcoolique et de diabète de type 2. L'autre gène impliqué est APBA1. Ces deux variantes ne sont pas associées à l'obésité infantile. Les conclusions ont été publiées dans la revue scientifique Nature Genetics.

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"Cela a amené les chercheurs à croire qu’ils pourraient avoir découvert un nouveau mécanisme biologique de l’obésité, différent de ceux que nous connaissons déjà pour les variantes génétiques de l’obésité précédemment identifiées", rapporte le communiqué de l'étude.

De nouveaux médicaments

Les gènes BSN et APBA1 jouent un rôle dans la transmission de signaux entre les cellules cérébrales et les chercheurs suggèrent que la neurodégénérescence liée à l'âge pourrait affecter le contrôle de l'appétit. "Ces résultats représentent un autre exemple de la puissance des études génétiques de la population humaine à grande échelle pour améliorer notre compréhension des bases biologiques de la maladie", rapporte le professeur John Perry, auteur de l'étude et chercheur du MRC à l'Université de Cambridge.

Si les chercheurs parviennent à mieux comprendre la biologie du neurone de l’obésité, cela pourrait permettre de mettre en place de nouveaux traitements.

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