Publicité

Près de 500 millions de personnes vivent avec : l’herpès génital est l’infection sexuellement transmissible la plus répandue

Le virus de l'herpès génital se manifeste par poussées
Le virus de l'herpès génital se manifeste par poussées

Au-delà de la douleur et de la gêne occasionnées par l’herpès génital, les personnes infectées présentent un risque trois fois supérieur de contracter l’infection à VIH.

L’herpès génital ne doit pas être sous-estimé. La méconnaissance de l’infection sexuellement transmissible est une source importante de dissémination. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 500 millions de personnes dans le monde vivent avec le virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2), ce qui en fait l’infection sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde. De plus, les personnes infectées par le HSV-2 présentent un risque trois fois supérieur de contracter l’infection à VIH si elles sont exposées au virus.

"La primo-infection s’observe principalement chez l’adolescent ou l’adulte jeune après un contact sexuel", souligne le docteur Milpied dans un article du Parisien. Une fois le virus installé dans l’organisme, il s’y "endort". "Il se manifeste ensuite, lors de poussées, par de petites cloques évoluant en plaies, localisées sur les organes sexuels ou à proximité", précise Ameli.

VIDÉO - Dr Christian Recchia : "L’herpès est un désastre. C’est extrêmement contagieux. 80% de la population en est atteinte"

La transmission du virus peut également se faire de la mère infectée à l’enfant, pendant l’accouchement, et entraîner des complications pour le nouveau-né. "La transmission à l’enfant se produit dans 85 % des cas, lors de son passage à travers les voies génitales maternelles en cas d’excrétion virale, au moment de l’accouchement", ajoute le Dr Milpied. La césarienne est alors conseillée pour limiter les risques pour l’enfant.

L’herpès génital ne peut pas être guéri

Dans certains cas, l’herpès génital peut passer complètement inaperçu lorsque les personnes infectées ne développent pas de symptôme. Elles sont tout de même susceptibles de transmettre le virus à leur partenaire lors d’un rapport sexuel.

Le diagnostic de l’herpès génital repose sur un examen médical. Parfois, des prélèvements au niveau des lésions sont nécessaires pour confirmer la présence du virus. Le médecin peut prescrire des médicaments antiviraux pour limiter la durée et l’intensité des poussées. Cependant, ce type de traitement ne permet pas d’éliminer complètement le virus et il y a toujours un risque de récidive.

Le virus de l'herpès est un virus fragile, qui ne vit qu’une heure ou deux en dehors de son hôte. La contamination s’effectue par un contact direct, intime et prolongé. En cas de symptôme, mieux vaut donc s’abstenir d’avoir des relations sexuelles. En dehors des poussées d'herpès génital, l’utilisation d’un préservatif est recommandée, car le virus peut être présent sur les muqueuses, même entre les récidives. "8 à 12 % de partenaires indemnes sont infectés chaque année", rappelle Ameli.

VIDÉO - Herpès : huit choses à savoir sur la maladie