Le Premier ministre serbe ira à Srebrenica pour le 20e anniversaire du génocide

Aleksandar Vucic à Tirana, le 27 mai 2015.

Aleksandar Vucic se dit «prêt à la réconciliation».

Le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic a annoncé mardi soir qu’il irait à Srebrenica assister à la cérémonie marquant le 20e anniversaire du massacre commis par les forces serbes de Bosnie, qualifié de génocide par la justice internationale. «Il est temps de montrer que nous sommes prêts à la réconciliation, que nous sommes prêts à nous incliner devant les victimes des autres», a-t-il déclaré à la presse. Aleksandar Vucic, un ancien ultranationaliste devenu pro-européen convaincu, a condamné un «crime odieux», mais tout comme la majorité des Serbes, refuse de reconnaître qu’un génocide ait été perpétré à Srebrenica, en juillet 1995, peu avant la fin du conflit intercommunautaire débuté en 1992.

Selon un sondage récemment réalisé en Serbie, 54% des personnes interrogées condamnent le crime commis à Srebrenica, mais la réalité d’un génocide est en revanche niée par 70% des interviewés. Il y a vingt ans, en juillet 1995, quelque 8 000 hommes et garçons musulmans ont été tués à Srebrenica, en Bosnie orientale, la pire tuerie en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

«Le gouvernement a pris cette décision car nous Serbes avons l’obligation d’être responsables, sérieux et de montrer que nous respectons les victimes des autres. C’est le seul moyen pour qu’ils commencent à respecter nos victimes, a affirmé Aleksandar Vucic. Je me rendrai à Srebrenica et représenterai la Serbie la tête haute […]. La Serbie qui est capable de reconnaître que des individus ont commis des crimes, que ces individus ont des noms et que nous condamnons chacun de ces crimes et que nous condamnerons en justice chacun de ces criminels.»

Déjà le 19 juin, le Premier ministre s’était déclaré prêt à se déplacer à Srebrenica. «Nous devons vivre en paix […]. Si vous voulez de moi et de ma main tendue, je suis prêt à venir à Srebrenica» le 11 juillet à l’occasion du 20e anniversaire du massacre, avait-il ajouté à l’adresse des musulmans (...)

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