Un premier diamant de synthèse place Vendôme

Place Vendôme à Paris, la maison Fred introduit les diamants de synthèse bleus dans une collection de haute joaillerie.  - Credit:MAGALI COHEN / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Place Vendôme à Paris, la maison Fred introduit les diamants de synthèse bleus dans une collection de haute joaillerie. - Credit:MAGALI COHEN / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Dire que la place Vendôme était rétive à l'introduction des diamants dits de synthèse est un euphémisme. Mais on ne résiste pas au progrès, on le retarde, au mieux. Nés de la main de l'homme en 1954, sous la houlette de General Electrics, ces diamants de synthèse – dont l'origine est indétectable à l'œil nu – arrivent sur le marché. Légèrement moins onéreux et aussi spectaculaires, ils se targuent également d'être plus responsables.

La considération des grands du luxe à leur égard est en train de changer. Un temps hostiles à ces pierres qualifiées d'inauthentiques, tous, désormais, s'y intéressent de près. Certains étudient indirectement la question, à l'instar de De Beers, avec Lightbox, ou de Chanel, qui a investi dans Courbet – jeune maison qui doit son nom au peintre communard ayant déboulonné la colonne Vendôme, et qui produit à Paris des diamants de laboratoire vendus… place Vendôme.

Adoubé par une maison institutionnelle

 - Credit: ©  Tag Heuer
- Credit: © Tag Heuer

La montre Carrera Plasma de Tag Heuer est agrémentée de pierres précieuses nées de la main de l’homme grâce à une technologie de pointe baptisée « dépôt chimique en phase vapeur » (CVD) ou, plus simplement, « diamant d'avant-garde » par la maison horlogère. © Tag Heuer

Le groupe LVMH semble, lui, décidé à accélérer le processus. Par le truchement de son fonds d'investissement Luxury Ventures, il est entré au capital de Lusix, une société israélienne spécialisée dans la culture de diamants via des installations qui fonctionnent intégra [...] Lire la suite