Le premier bateau d’aide humanitaire arrive à Gaza, qui est “au bord de la famine”

“Des carottes, du thon en conserve, des pois chiches, du maïs en conserve, du riz étuvé, de la farine, de l’huile, du sel et des palettes de dattes, qui revêtent une importance spirituelle pendant le ramadan.”

Telle est la liste (non exhaustive) fournie par la BBC concernant le contenu de l’aide humanitaire qui est arrivée vendredi 15 mars à Gaza, et qui a fini d’être déchargée ce samedi. Pour la première fois, cette cargaison n’était pas transportée par des camions venant d’Égypte ou d’Israël, ni parachutée par des avions américains, mais elle est arrivée dans l’enclave par voie maritime.

C’est l’ONG américaine World Central Kitchen qui était responsable de cette mission, qui, avec la coopération des Émirats arabes unis, a permis d’acheminer 200 tonnes d’aide alimentaire à Gaza. Le bateau de l’ONG espagnole Open Arms s’est chargé du transport, dont l’importance stratégique est détaillée par le média britannique en ces termes :

“Les organisations humanitaires ont à maintes reprises rappelé qu’aucune méthode d’aide n’est aussi efficace que l’acheminement par voie terrestre, or elles affirment aussi que les restrictions israéliennes ne permettent d’acheminer qu’une fraction de ce qui serait nécessaire.”

Dans cette optique, cette mission “vise à déterminer si la voie maritime peut être plus efficace que les livraisons par voie aérienne ou terrestre”. La cargaison a été contrôlée par Israël à Chypre, d’où elle est partie avant d’atteindre la terre ferme à Gaza grâce à une jetée temporaire, construite par l’ONG World Central Kitchen.

“La faim comme arme de guerre ?”

Désormais, cette dernière pourrait organiser de nouveaux convois maritimes vers Gaza, tout comme les États-Unis, qui prévoient de construire leur propre jetée flottante dans l’enclave pour augmenter les livraisons par voir maritime”, rappelle la BBC, bien que ce projet connaisse des entraves de nature logistique.

Quoi qu’il en soit, l’aide alimentaire est de plus en plus nécessaire à Gaza, “qui, selon les mots de l’ONU, est au bord de la famine”, souligne le site d’information britannique. À la sonnette d’alarme tirée par les Nations unies se sont ajoutés aujourd’hui les mots du Premier ministre belge, Alexander De Croo, qui, lors d’un déplacement en Jordanie, a dénoncé des “contrôles répétitifs et parfois superflus” organisés par les autorités israéliennes, rapporte le quotidien bruxellois Le Soir. Pour De Croo, désormais, “Israël doit prouver qu’il n’utilise pas la faim comme arme de guerre”.

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