Première victoire pour Trump sur son décret anti-immigration

La Cour suprême des Etats-Unis a octroyé lundi une première victoire à Donald Trump dans l'épineux dossier de son décret anti-immigration, mesure que le président américain cherche depuis des mois à mettre en vigueur. /Photo prise le 26 juin 2017/REUTERS/Yuri Gripas

WASHINGTON (Reuters) - La Cour suprême des Etats-Unis a octroyé lundi une première victoire à Donald Trump dans l'épineux dossier de son décret anti-immigration, mesure que le président américain cherche depuis des mois à mettre en vigueur. Elle a autorisé l'interdiction temporaire d'entrée dans le pays visant des ressortissants de six pays à majorité musulmane et tous les réfugiés à être appliquée, pour autant qu'ils "ne possèdent aucune relation digne de foi avec des personnes ou des entités présentes aux Etats-Unis". Cette autorisation, qui prendra effet dans trois jours, sera valable jusqu'à ce que la Cour se prononce sur la légalité du décret présidentiel du 6 mars et examine tous les recours, ce qu'elle fera durant sa prochaine session qui débute en octobre. Donald Trump a salué là "une victoire nette", et a estimé que la décision de la Cour suprême lui permettrait "d'utiliser un dispositif important pour protéger" les Etats-Unis. "En tant que président, je ne peux pas autoriser ceux qui veulent nous faire du mal à entrer dans notre pays. Je veux ceux qui aiment les Etats-Unis et tous leurs citoyens et ceux qui travailleront dur et seront productifs", a-t-il aujouté. Des cours d'appel fédérales de plusieurs Etats ont bloqué l'application du décret présidentiel, le jugeant la plupart du temps contraire aux lois en vigueur sur l'immigration, évoquant une "intolérance religieuse" et de la discrimination. Le décret du président Trump, qui aurait dû prendre effet le 16 mars, concerne six pays - Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen - et porte sur une durée de trois mois. L'interdiction d'entrée des réfugiés est valable, elle, quatre mois. L'administration Trump avait déposé un recours en urgence le 1er juin auprès de la Cour suprême afin de faire examiner la décision d'une cour d'appel de Virginie, et tenter donc de rétablir le décret du 6 mars. Cinq des neuf juges de la Cour suprême sont républicains, comme Donald Trump. Les adversaires du décret présidentiel estiment que la décision de la Cour suprême continue de restreindre sensiblement la portée du texte, notamment parce que l'immense majorité de deux qui souhaitent entrer sur le territoire américain ont des relations avec des personnes installées aux Etats-Unis. (Lawrence Hurley,; Nicolas Delame pour le service français)