La première Miss France réhabilitée plus de cent ans après son élection
Grâce au combat d’un guide touristique au Pays basque, la tombe d’Agnès Souret, la première Miss France, qui eut un destin tragique, resplendit de nouveau à Espelette.
« On a reponcé tout le marbre. Avec le temps, l'eau l'avait rendu tout gris. » Dans le cimetière d'Espelette, village du Pays basque connu du monde entier pour son piment, Romain Labernède est fier. Pendant quinze jours, ce tailleur de pierre et ses collègues des Compagnons de Saint-Jacques, spécialisés dans la restauration du patrimoine ancien et historique, ont œuvré à la réfection de l'un des plus mythiques mais méconnus monuments du coin : la tombe d'Agnès Souret, élue en 1920 « la plus belle femme de France » (l'ancien nom de Miss France).
Le résultat est sans appel : ce caveau de marbre rose, inscrit aux Monuments historiques, a retrouvé ses lettres de noblesse, émerveillant déjà les premiers passants, à commencer par Jérôme Zapata, guide touristique au Pays basque, qui s'est battu pour sa réhabilitation. « Cette tombe est un petit trésor de l'Art déco. Mais cela faisait dix ans que je faisais des visites, et dix ans que j'avais honte. La sépulture et son vitrail étaient dans un état catastrophique », explique le jeune homme pour qui Agnès Souret ne méritait pas d'être oubliée.
Sur place, les visiteurs peuvent lire l'épitaphe inscrit sur la pierre tombale d'Agnès : « À ma fille douce et jolie, elle fut une petite rose sans épines. » © DR
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