La troisième sélection du Goncourt dévoilée de Beyrouth au Liban

Faites vos jeux, rien ne va plus. Le jury du prix Goncourt 2022 a dévoilé ce mardi les quatre romans finalistes de la présente édition. La principale surprise tient à l'absence de «La vie clandestine» de Monica Sabolo, qui était pourtant le grand favori. Mais Gallimard a toujours un candidat pour la récompense la plus courue du monde français de l'édition : «Le Mage du Kremlin» de Giuliano da Empoli. Ce formidable portrait à clé de l'éminence grise de Vladimir Poutine, qui permet de mieux comprendre la guerre en Ukraine et ce qui se joue au Kremlin - rien de moins de l'existence de l'âme russe pour les «Poutinistes» - est déjà un joli succès éditorial.

L'Académie Goncourt s'était déplacée à Beyrouth dans le cadre de la première édition d'un festival littéraire organisé par l'Institut français dans cette grande ville francophone. L'annonce a été faite depuis la résidence de l'ambassadrice de France, Anne Grillo, par le président de l'Académie Goncourt, Didier Decoin, devant des invités triés sur le volet. M. Decoin a glissé «un mot de remerciement très sincère» pour son hôte. «On est bien, ici», a-t-il lancé. Ce n'était pas l'avis d'autres jurés du prix, qui ont choisi de rester à Paris.

La programmation du festival Beyrouth Livres a en effet déplu au ministre libanais de la Culture Mohammad Mourtada, proche du mouvement chiite Amal, un allié du puissant groupe pro-iranien Hezbollah. Il avait annoncé le 8 octobre, dans un communiqué retiré depuis, qu'il «ne permettrai[t] ...


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