Première guerre mondiale : le peintre Otto Dix, témoin des horreurs de la Grande Guerre

En 1920, Otto Dix revient de la guerre ; il était engagé volontaire dans l’artillerie allemande. Choqué par tout ce qu’il a vécu, il entame une série de tableaux consacrés aux horreurs du conflit en s’appuyant sur les carnets de croquis qu’il a remplis au front. Son tableau Les Joueurs de skat fera scandale, tant par la violence de son expression que par le message politique qu’il véhicule. Car l’objectif d’Otto Dix est de choquer pour mieux dénoncer l’absurdité de la guerre. En 1933, avec l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir, son œuvre sera qualifiée d’art dégénéré, interdite de musées et parfois même détruite.

Otto Dix a recours au collage pour composer ses personnages à partir d’éléments hétéroclites : ses gueules cassées semblent faites de bric et de broc, de pièces assemblées par des machines. Pour mettre ses joueurs en valeur, il emprunte à Rembrandt la technique du clair-obscur : les visages et les cartes sont dans la lumière, le reste demeure dans l’ombre. Pour faire naître l’émotion, il se sert des outrances de l’expressionnisme allemand. Ces emprunts en font le fer de lance du courant de la Nouvelle Objectivité: "J’ai eu l’impression que tout un aspect de la réalité n’avait pas encore été peint : le hideux."

Ils sont les grands invalides de la Première Guerre mondiale. Les journaux, à l’arrière-plan de la toile, montrent que nous sommes en Allemagne, la patrie d’Otto Dix. Ici, les trois anciens combattants ne sont plus que des troncs aux membres amputés, aux visages mutilés (...)

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