Pour la première fois, le réchauffement mondial dépasse +1,5 °C sur une année entière
Les records de chaleur se poursuivent. Le premier mois de 2024 a été le mois de janvier le plus chaud que la terre ait connu depuis qu’il existe des relevés. La température de janvier était supérieure de 1,66 °C à la moyenne des mois de janvier pour la période 1850-1900, la période de référence préindustrielle, indique le service Copernicus de l’Union européenne sur le changement climatique.
C’est le huitième mois d’affilée où un record de chaleur est battu. Mais surtout la température moyenne au cours des 12 derniers mois est la plus haute jamais enregistrée : de +0,64 °C par rapport à la moyenne de la période de 1991-2020, et de +1,52 °C par rapport à la moyenne de la période préindustrielle, avant que les humains commencent à brûler massivement des combustibles fossiles.
“C’est la première fois que le réchauffement climatique mondial dépasse 1,5 °C sur une année entière”, fait observer, sur son site, la BBC. Le seuil de +1,5 °C par rapport à la période préindustrielle est celui indiqué dans l’accord de Paris pour limiter le réchauffement et, par conséquent, le dérèglement climatique sur le long terme. Il représente le symbole des efforts internationaux de la lutte contre le dérèglement climatique.
Le site de la chaîne britannique rapporte néanmoins :
“Mettre en place des mesures d’urgence pour réduire les émissions de CO2 peut encore ralentir le réchauffement, estiment les scientifiques.”
Ce nouveau record n’est pas complètement une surprise. Récemment, un faisceau de travaux scientifiques a montré que la tendance était bien celle-ci : un dépassement du seuil de réchauffement atteint plus tôt qu’on ne pensait. “L’estimation de la hausse des températures diffère légèrement selon les groupes scientifiques, mais tous conviennent que le monde traverse de loin sa période la plus chaude depuis le début des mesures modernes, période qui va se prolonger pendant encore longtemps”, insiste la BBC. D’autant que le phénomène cyclique et naturel El Niño en cours a également contribué à l’augmentation des températures cette année.
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