Ces présidents américains qui furent de grands malades

John F. Kennedy, ici avec Nikita Khrouchtchev. Le président souffrait du dos, il était aussi atteint d'une maladie rénale.
John F. Kennedy, ici avec Nikita Khrouchtchev. Le président souffrait du dos, il était aussi atteint d'une maladie rénale.

On croyait Donald Trump unique en son genre. Par sa maladie, le voilà qui s'inscrit enfin dans une longue tradition, celle des présidents américains souffrants, qui passèrent même parfois l'arme à gauche lors de leur mandat. Comme le rappelle Maurin Picard dans un ouvrage à paraître (Le Manoir, éd. Perrin), une véritable malédiction s'abattit dans les années 1840 sur les présidents, qui succombèrent tous du même mal, une gastro-entérite : William Harrison meurt en 1841 après 30 jours d'exercice du pouvoir, James Polk en 1849, puis son successeur Zachary Taylor, en 1850. La faute, vraisemblablement, aux marécages situés sous la Maison-Blanche et à une alimentation des eaux défectueuse. Ces maladies et décès cessèrent dès lors qu'on installa le tout-à-l'égout.

Wilson aux abonnés absents

La maladie la plus lourde de conséquences fut probablement celle de Woodrow Wilson. Elle a d'ailleurs un point commun avec le Covid-19 contracté par Donald Trump : Wilson avait attrapé la grippe espagnole, qui se propageait à l'époque sur toute la planète. Il l'avait sans doute contractée lors des cérémonies et des négociations de la conférence de la Paix à Versailles au printemps 1919. Autre point commun : rentré aux États-Unis en septembre 1919, il se lance dans un périple à travers le pays. Son objectif : convaincre le peuple de peser sur les sénateurs pour que le Congrès, à majorité isolationniste, ratifie le traité de Versailles et notamment son projet de Société des natio [...] Lire la suite