Présidentielles en Tunisie : Kaïs Saïed, le candidat qui séduit la droite et les islamistes

Les islamistes du parti ­Ennahdha risquent fort de faire gagner "Robocop", à qui ils ont apporté leur soutien jeudi. Ainsi surnommé pour son phrasé mécanique dénué d'émotion, le candidat sans étiquette, Kaïs Saïed, arrivé en tête du premier tour des élections présidentielles en Tunisie avec 18,4% des voix contre l'autre candidat hors système, l'homme d'affaires toujours emprisonné Nabil Karoui (15,58%), pourrait bénéficier de ce réservoir de voix intégristes non négligeable. De quoi alimenter ses chances de victoire au deuxième tour, qui aura lieu le 6 ou le 13 octobre.

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Défavorable à la dépénalisation de l'homosexualité

Cet électorat ultra-conservateur, voire radical, semble se retrouver dans les idées de cet universitaire, spécialiste de droit constitutionnel, qui n'a pas caché être favorable à la peine de mort, défavorable à la dépénalisation de l'homosexualité et peu enclin à promouvoir l'égalité femme-homme dans l'héritage. Une grande partie du monde étudiant lui est également favorable.

Très discret pendant toute cette campagne électorale, – il n'avait pas de QG ou d'état-major –, Kaïs Saïed s'était montré très actif au lendemain de la révolution du jasmin, en faisant partie du noyau dur des révolutionnaires de Kasbah 1, un mouvement qui exigeait une accélération de la transition après la chute de Ben Ali, en janvier 2011. Natif de la ­région côtière de Nabeul, élevé dans une famille d'intellectuels mode...


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