Présidentielle en Tunisie : les islamistes en embuscade

Il n'aurait pas dû y participer. Mais la mort du président Béji Caïd Essebsi le 25 juillet dernier a bousculé son calendrier : la ­présidentielle tunisienne se déroulant finalement avant les législatives, le parti islamiste ­Ennahdha n'avait d'autre choix que de présenter pour la première fois un candidat à l'élection qui se déroule dimanche. "Ils ont commencé par chercher l'oiseau rare parce qu'ils visaient en priorité le scrutin législatif", indique Mourad Sellami, journaliste tunisien, "le chef du mouvement, Rached ­Ghannouchi, aurait pu passer en force mais il a fini par juger imprudent de contourner la présidentielle".

Lire aussi - En Tunisie, l'éternelle révolution de Mouna Ben Halima

Le choix d'Abdelfattah Mourou vise à remobiliser l'électorat islamiste

C'est sur fond de divisions que la première force parlementaire du pays a poussé Abdelfattah Mourou, 71 ans, sur le devant de la scène. Président par intérim du Parlement, partisan de l'ouverture, il reste néanmoins un homme à deux visages. Il a participé à la création d'Ennahdha sous la dictature de Ben Ali et se montre pour le moins très conservateur sur les questions relatives à la famille. "Mais il demeure plus présentable pour les Occidentaux", poursuit le chroniqueur au quotidien Le Temps.

Lire aussi - Présidentielle en Tunisie : en campagne avec les deux femmes candidates

"Il chante sur les plateaux télé et il a aussi beaucoup communiqué sur sa mère qui est d'origine turque, la Turquie étant pour eux la référence a...


Lire la suite sur LeJDD