Présidentielle : Le Guen plaide pour un front républicain au soir du premier tour

Jean-Marie Le Guen, ministre des Relations avec le Parlement, au palais de l'Elysée le 27 juillet à Paris

Jeudi, devant le collectif des réformateurs du PS, le secrétaire d'Etat a semblé tirer un trait sur une victoire de la gauche en 2017.

«Il faut inventer un nouveau socialisme, celui d’un monde globalisé, prendre en compte les nouvelles technologies, inventer un nouveau modèle. Evidemment, il y a un problème d’homme…» Au coup d’œil furibond que lui lance Jean-Marie Le Guen, Gérard Collomb suspend sa phrase. Entre le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement et le sénateur maire de Lyon, l’affaire avait été discutée et, croyait-on, tranchée : cette journée de rentrée du pôle des réformateurs du PS, collectif crée en 2014 sous leur double impulsion, devait être placée sous le signe du «rassemblement» de l’affirmation d’une ligne moderniste et réformiste. Pas question donc d’attiser le conflit entre Manuel Valls et Emmanuel Macron pour le leadership de l’aile droite du PS.

Conscient d’avoir écorné le pacte tacite, Gérard Collomb tente un rattrapage sur l’aile : «Enfin…Chacun fera ce qu’il jugera bon. C’est à notre capacité de travailler ensemble que nous devrons de faire triompher le camp du progrès.» Les quelque deux cents invités dont une quarantaine de parlementaires, qui s’égaillent sur la péniche amarrée en contrebas de la Bibliothèque François Mitterrand, ne sont pas dupes. Aucun n’ignore la sympathie de Le Guen pour Valls, celle de Collomb pour Macron. La plupart préfèrent éluder le conflit, convaincu que cette concurrence-là ne trouvera peut-être jamais à se mettre en scène dans une séquence présidentielle que tous anticipent «difficile» pour la gauche. «Valls et Macron ne sont pas en concurrence. Ils n’ont pas la même histoire pas la même stratégie, affirme le député de Paris Christophe Caresche. Valls est un homme de devoir, il soutiendra Hollande.»

Si Hollande n'y va pas, «Valls et Macron y vont tous les deux et on est mort»

L’impossibilité de concurrencer le Président sortant vaudrait d’ailleurs aussi pour le ministre de l’économie : (...)

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