Présidentielle au Sénégal : une forte mobilisation pour un scrutin imprévisible

Longues files d’attente dès l’ouverture des bureaux de vote dans l’école n° 2 de Grand Yoff à Dakar pour le 1er tour du scrutin présidentiel, dimanche 24 mars 2024.   - Credit:Clémence Cluzel
Longues files d’attente dès l’ouverture des bureaux de vote dans l’école n° 2 de Grand Yoff à Dakar pour le 1er tour du scrutin présidentiel, dimanche 24 mars 2024. - Credit:Clémence Cluzel

Au Sénégal, près de 7,3 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leur cinquième président après Léopold Sédar Senghor (1960-1980), Abdou Diouf (1981-2000), Abdoulaye Wade (2000-2012) et Macky Sall (2012-2024). Initialement prévu le 25 février, le scrutin avait été annulé avant d'être plusieurs fois reprogrammé ce dimanche 24 mars 2024.

Pour les Sénégalais, l'heure du choix a sonné

Les bureaux de vote ont officiellement ouvert aux alentours de 8 heures (locale) sur l'ensemble du territoire, comme ici dans le quartier de Ouakam à Dakar, la capitale, où l'affluence était visible. « Beaucoup de problématiques restent à régler, notamment dans le domaine de la santé », témoigne Albert, 56 ans, tout juste revenu de la messe des Rameaux. « Les gens ne sont pas soignés s'ils ne payent pas avant. Il y a aussi l'éducation. Mon fils est inscrit depuis le début de l'année scolaire, mais il n'a toujours pas commencé les cours. Ce n'est pas normal ! Nous avons besoin de changement », se plaint ce père de famille, qui a souhaité rester discret sur le choix de son candidat.

À ses côtés, son fils Jean-Robert, 21 ans, primo-votant, peu intéressé par la politique mais motivé par l'envie de voir la situation de son pays évoluer. « C'est ma première fois, donc je suis venu en famille pour ne pas être trop perdu. C'est un devoir pour nous, les jeunes, de choisir notre président, surtout pour l'avenir. J'ai un peu de frustration par rapport à la crise qu'on a vécue [...] Lire la suite