Présidentielle au Niger, l'opposition boycotte le scrutin

NIAMEY (Reuters) - Les Nigériens votent dimanche pour le second tour d'une élection présidentielle où le chef d'Etat sortant Mahamadou Issoufou fait figure d'archi-favori, d'autant que l'opposition a appelé au boycott. Soutenu par les Occidentaux qui y voient un allié dans leur lutte contre les djihadistes qui sévissent en Afrique de l'Ouest, Mahamadou Issoufou, sollicite un deuxième mandat de cinq ans. Il est arrivé largement en tête du premier tour avec 48%. Arrivé en deuxième position au premier tour de la présidentielle, il y a un mois, Hama Amadou a passé la campagne électorale derrière les barreaux pour une affaire de trafic de bébés qui impliquerait l'une de ses deux épouses. Hama Amadou se défend de ces accusations et affirme avoir été arrêté à des fins politiques. Le scrutin a toutefois ouvert à 07h00 (07h00 GMT) sans provoquer d'effervescence à Niamey, la capitale du pays. Samedi soir, le gouverneur de la région de Niamey, Hamidou Garda, a interdit tout rassemblement à l'extérieur des bureaux de vote pour des raisons de sécurité. "Tous les rassemblements sont interdits. Les électeurs viennent, votent et partent", a-t-il déclaré à la télévision d'Etat. Des forces de sécurité ont été déployées devant les bureaux de vote et d'autres patrouillent dans les rues de Niamey et surveillent étroitement les grandes artères de la capitale nigérienne. La Coalition pour l'alternative (Copa) qui réunit 20 formations politiques, dont le Moden Lumana Fa d'Hama Amadou, a appelé au boycott du scrutin de dimanche, accusant les autorités de fausser l'élection. (bdoulaye Massalaki,; Nicolas Delame pour le service français)