Gabon : de Libreville à Paris, l'opposition évoque une «victoire historique»

Jean Ping, candidat de l'opposition et favori de l'élection selon les premiers résultats, vote à Libreville, le 27 août.

A Paris, l'ambassade du Gabon a été le théâtre de scènes de violences samedi soir alors que les Gabonais de la diaspora étaient eux aussi appelés aux urnes, lors d'un scrutin décisif après cinquante ans de règne du clan Bongo.

En Afrique, les lendemains du jour de vote sont parfois plus décisifs que le scrutin lui-même : c’est le cas au Gabon, où s’est déroulée samedi une élection présidentielle particulièrement tendue. Elle le fut à Paris aussi, où les Gabonais de la diaspora avaient eux aussi été appelés aux urnes.

Les Jardins du Ranelagh, aux confins du XVIe arrondissement, n’ont guère l’habitude d’être le théâtre de manifestations réprimées à coups de gaz lacrymogènes. C’est pourtant bien ce spectacle hallucinant qui s’est déroulé samedi sur les pelouses qui bordent l’imposante ambassade du Gabon à Paris, avenue Raphaël. «On vote et on reste» : la consigne de vigilance initiée par l’opposition, qui redoutait des fraudes massives, s’était imposée aussi bien dans le pays que dans les ambassades à l’étranger.

A Paris comme ailleurs, ils étaient donc nombreux à «rester» sur place, même après avoir voté, accrochés à leurs portables qui retransmettaient les nouvelles du Gabon.

Au départ, l’ambiance s’affichait plutôt bon enfant. D’autant que très vite, les premiers résultats réjouissent visiblement la foule. Avec un seul nom répété à l’infini, comme une claque : «Ping». Proclamé en tête dans plusieurs localités du pays à mesure que la nuit tombait mais aussi en Allemagne avec «plus de 80% des voix ! Et même 82% à Cuba !» s’enthousiasme un homme qui brandit son téléphone comme un trophée.

«Sur quatre générations, nous n’avons connu quasiment que les Bongo. Qu’ils partent !»

Principal challenger du Président sortant Ali Bongo, Jean Ping avait clairement le soutien de tous ceux qui faisaient samedi le pied de grue devant l’ambassade à Paris. Sur les pelouses, certains débouchent même le champagne.

Comme ce groupe de femmes qui exhibent leurs coupes et rêvent déjà (...)

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