Présidentielle américaine : Trump doit choisir son vice-président et les candidats affluent

Donald Trump était à Miami les 4 et 5 mai 2024, pour la réunion du parti républicain.
CLIVE MASON / Getty Images via AFP Donald Trump était à Miami les 4 et 5 mai 2024, pour la réunion du parti républicain.

ÉTATS-UNIS - Un suspense savamment entretenu par le candidat à un deuxième mandat à la Maison-Blanche. Donald Trump fait durer le suspense quant à celui ou celle qui sera candidate à ses côtés pour occuper la vice-présidence en cas de retour à Washington.

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L’ancien président a donné un rare indice ce samedi 11 mai sur son réseau social Truth, coupant court aux spéculations. « Nikki Haley ne fait pas partie des personnes que j’envisage pour le poste de vice-président », a indiqué le candidat républicain. Son ancienne rivale à la primaire était parfois mentionnée pour le ticket présidentiel.

« Mais je lui souhaite tout le bonheur du monde ! », a ajouté celui qui est actuellement jugé à New York dans l’affaire Stormy Daniels.

Pour les autres prétendants, la course reste donc ouverte. Le week-end dernier, nombre d’entre eux s’étaient précipités dans la résidence huppée du milliardaire en Floride pour montrer leur soutien. En effet, la traditionnelle réunion du Parti républicain pour les donateurs, un événement annuel très attendu au printemps où se pressent élus du Grand Old Party et leurs soutiens financiers, avait lieu à cette date.

C’était le moment ou jamais pour les potentiels vice-présidents d’être présents auprès de Trump et de prouver leurs capacités à récolter des fonds, qualité qui pourrait être déterminante pour la suite de la campagne. Parmi eux se trouvaient les sénateurs Marco Rubio et J.D. Vance, la représentante Elise Stefanik ou le gouverneur Doug Burgum, chacun qualifié d’« invité spécial », précise CNBC. Mais aussi le sénateur Tim Scott, qui a fait campagne pour la présidentielle 2024 et a abandonné avant même le début des primaires, ou encore la gouverneure Kristi Noem, dans la tourmente pour avoir tué son chien agressif.

Les candidats les plus motivés

Outre ces candidats de premier plan, d’autres noms sont dans la liste des vice-présidentiables. C’est le cas du gouverneur de Floride Ron DeSantis qui tente de se racheter après avoir tenté de faire de l’ombre à son mentor. Le New York Times cite en tout une vingtaine de noms, avec quelques surprises comme l’ancien journaliste-polémiste de Fox News Tucker Carlson.

L’événement du week-end en Floride a néanmoins mis en avant les candidats les plus sérieux et les plus motivés, et ils sont plusieurs à avoir fait des apparitions télévisées dimanche pour montrer leur loyauté. Sur NBC, le sénateur Tom Scott a ainsi refusé, comme Donald Trump quelques jours auparavant, de promettre d’accepter les résultats de l’élection 2024. Pourtant, la question lui a été posée six fois, a compté le New York Times.

Sur CNN, Doug Burgum a défendu l’ex-président qui avait comparé l’administration Biden à la Gestapo. Kristi Noem a aussi fait la propagande de Donald Trump, mais a surtout dû répondre aux critiques concernant la mort de son chien. Elle a assumé son geste… et même suggéré que celui de Joe Biden subisse le même sort. Des propos qui pourraient bien lui coûter cher. Un quatrième candidat sérieux a fait une apparition à la télévision : le sénateur Marco Rubio, qui s’était présenté à la présidentielle 2016 et avait pour l’occasion qualifié Trump d’« escroc ». Il a visiblement changé d’avis.

Compte à rebours lancé

Malgré ses oraux à répétition qui ressemblent à autant d’entretiens d’embauche, le milliardaire refuse de donner le nom de son suppléant. « On prendra cette décision, je pense, quand le Wisconsin se rapprochera », a-t-il déclaré, rapporte CNN. C’est dans cet État que se déroulera la convention républicaine qui investira officiellement Donald Trump à partir du 15 juillet. D’ici là, il devra impérativement nommer son partenaire afin de former le « ticket » présidentiel.

Mais l’équation est difficile. Mike Pence, vice-président de Trump pendant son premier mandat et à ses côtés pendant la campagne 2020, a refusé de reprendre le job. Il a de toute façon été classé dans la catégorie des « traîtres » en validant la victoire de Joe Biden il y a quatre ans. Il faut également trouver une personnalité suffisamment loyale et forte pour qu’elle représente Donald Trump auprès des électeurs pendant que lui est coincé au tribunal. Mais l’heureux élu ne devra pas faire de l’ombre au candidat qui rêve à nouveau du bureau ovale.

Si plusieurs candidats potentiels semblent se placer naturellement dans la short-list – notamment Tim Scott, Elise Stefanik et J.D. Vance cités plus haut –, Donald Trump l’imprévisible pourrait, encore une fois, surprendre tout le monde.

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