Présidentielle américaine : Nikki Haley se voit déjà en Caroline du Sud, mais le chemin est long
ÉTATS-UNIS - Un grand sourire, une foule en délire… Malgré sa défaite dans la primaire républicaine dans le New Hampshire face à Donald Trump ce mardi 23 janvier, Nikki Haley a affirmé qu’elle n’avait pas l’intention de baisser les bras. Mais la route est encore très longue.
Présidentielle américaine : Donald Trump remporte la primaire républicaine du New Hampshire
Les premiers résultats de sortie des urnes sont très encourageants pour l’ancienne ambassadrice à l’ONU, qui récolte à l’heure où ces lignes sont écrites environ 44 % des voix contre 54 % pour Donald Trump. Raison de cet optimisme : les sondages la donnaient à moins de 40 % des intentions de vote, soit un écart de 15 à 20 points par rapport à son adversaire.
Son enthousiasme s’est ressenti sur scène, peu après l’annonce provisoire des résultats. Grillant la priorité à Donald Trump, qu’elle a félicité pour son score, elle a déclaré : « Vous les avez tous entendus, dire que la course était déjà finie. J’ai quelque chose à leur dire : le New Hampshire est la première primaire de la nation, pas la dernière. La course est loin d’être finie ! »
Nikki Haley oublie le Nevada
Sous les acclamations de ses supporters, elle souligne avoir « presque eu 50 % des voix » et assure être une « combattante » qui n’attend qu’une chose : la primaire de la Caroline du Sud, État qu’elle a dirigé entre 2011 et 2017. Ses électeurs partagent son optimisme, rapportent le New York Times qui a pu interroger certains d’entre eux. Ils parviennent à croire que Trump pourrait enfin être battu.
Un écart de seulement une dizaine de points entre les deux candidats, c’est un véritable signe pour Kimberly Rice, une membre de la campagne de Nikki Haley. À Politico, elle dit se sentir « très positive, et juste très optimiste pour le futur ».
Mais les analystes politiques sur les chaînes américaines ne sont pas aussi sûrs. Ils rappellent d’abord qu’avant la Caroline du Sud, dont la primaire aura lieu le 24 février pour les républicains, sera organisé le caucus du Nevada le 3 février. Une anomalie a fait que cette année, une primaire est également organisée.
Problème pour Haley : elle ne sera présente que pour la primaire, où il ne sera pas possible de remporter de délégués. Ces derniers sont pourtant essentiels. Ce sont eux qui seront invités à la convention du parti cet été et qui détermineront celui ou celle qui affrontera le candidat démocrate en novembre. Les 49 délégués à gagner dans le Nevada sont ceux du caucus, où Trump est représenté.
L’argent, nerf de la guerre
Après avoir largement remporté l’Iowa, puis le New Hampshire, Donald Trump va donc avoir une nouvelle avance en remportant (sauf surprise) le caucus du Nevada avec une grande partie sinon la totalité des délégués. À l’inverse, Nikki Haley va devoir attendre la fin du mois de février pour prouver sa force.
Mais nouveau problème : si elle croit en sa « Caroline du Sud chérie », elle reste très loin derrière l’ex-président dans les sondages de cet État. Au 23 janvier, Donald Trump dominait la course avec 60,9 % des intentions de vote contre seulement 25 % pour Nikki Haley, selon le site FiveThirtyEight.
Nikki Haley pourrait enfin bientôt être confrontée à une autre barrière : l’argent. Jusqu’à présent, elle a toujours pu compter sur ses groupes de soutien, sur ses petits comme ses gros donateurs. Mais après deux défaites et des perspectives peu réjouissantes, va-t-elle réussir à récolter encore les millions de dollars qui lui seront nécessaires pour survivre dans cette campagne ? Rien n’est moins sûr.
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