Présidentielle américaine: qui sont ces autres candidats qui vont défier Trump et Biden?

Howie Hawkins en 2010 - DON EMMERT / AFP
Howie Hawkins en 2010 - DON EMMERT / AFP

Donald Trump contre Joe Biden. Alors que ce mardi 3 novembre marque le jour de l'élection présidentielle américaine, qui a en réalité commencé depuis plusieurs semaines avec le vote par correspondance, les regards sont évidemment tournés vers ces deux hommes, grands favoris pour accéder à la Maison Blanche.

1224 prétendants pour une trentaine de candidats

Pourtant, Trump et Biden ne sont pas les seuls candidats en course et au total, la Commission fédérale électorale (FEC) rapporte que 1224 prétendants ont pris part à la course. Dans le détail, ils sont 325 à se revendiquer démocrates, 164 républicains, 35 libertariens, 23 écologistes. Les autres sont des indépendants, souligne France Bleu.

De par un système électoral bien particulier, ces derniers n'ont en réalité pas tous pu se lancer dans la course à la présidentielle. Pour se présenter, un candidat doit répondre à plusieurs critères dont le recueil d'un nombre suffisant de signatures de potentiels électeurs. A cela, il faut rajouter l'aspect financier d'une campagne, qui disqualifie de facto plusieurs prétendants. Au final, ils seront une trentaine à se soumettre au vote populaire.

Autre précision, parmi ces trente candidats, tous ne concourront pas dans l'ensemble des 51 États en jeu, en raison d'un budget plus limité que les deux mastodontes démocrates et républicains.

· La libertarienne Jo Jorgensen

Ainsi, outre Trump et Biden, la candidate libertarienne Jo Jorgensen sera la seule candidate à voir son nom apparaître sur des bulletins sur l'ensemble du territoire américain. Déjà candidate en 1996 comme colistière de Harry Browne, cette femme de 63 ans est née - cela ne s'invente pas - à Libertyville, dans l'État de l'Illinois.

Passée par l'entreprise IBM, elle est adepte des libertés individuelles et d'un État purement régalien, à tel point que pour elle, dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 qui touche violemment les Etats-Unis, les citoyens américains devraient avoir le choix de porter ou non un masque.

Sur son site de campagne, celle qui appelle à ne "pas gâcher sa voix pour Trump ou Biden" estime que "les Démocrates et les Républicains n'apporteront jamais la paix au pays." Comme le rappelle FranceInfo, le parti libertarien est présent à toutes les présidentielles depuis une cinquantaine d'années. Le candidat de 2016, Gary Johnson, avait obtenu 3,28% des voix au vote populaire.

· L'écolo Howie Hawkins

Autre "petit candidat", Howie Hawkins, représentant du Parti vert américain. L'homme de 67 ans n'est d'ailleurs pas un nouveau venu puisque dans les années 1960 déjà, il manifestait contre le nucléaire et était un pacifiste reconnu. Déjà candidat à plusieurs élections locales, il se présente pour la première fois au scrutin suprême.

A l'image de Jo Jorgensen, Howie Hawkins rêve de faire tomber le duo démocrates/républicains. Dans son programme, il assure vouloir éviter "un holocauste climatique" et espère bien piocher dans différents budgets, dont celui de l'armée, afin de mener à bien le "next green deal" qu'il souhaite proposer, rapporte le média Reporterre.

Ce Green party est présent dans la course à la Maison-Blanche depuis 1996. Lors du dernier scrutin, son prédécesseur Jill Stein avait récolté 1,07% du vote populaire.

· L'inconnue Kanye West

Dans le cas de la présidentielle américaine, il existe trois types de candidats: ceux soutenus par un parti, les indépendants, et enfin les write in, qui sont des candidats qui ne se présentent pas dans tous les États car n'ayant pas les fonds suffisants pour distribuer des bulletins dans tout le pays.

Ainsi, leurs soutiens peuvent malgré tout voter pour eux en inscrivant leur nom sur un bulletin de vote, dans une case prévue à cet effet.

C'est le cas du rappeur Kanye West qui après plusieurs semaines de rumeurs s'est finalement lancé dans la course à la présidentielle l'été dernier. Ancien proche de Donald Trump avec qui il a pris des distances, il présente dans 12 États un programme directement sorti de la Bible.

Anti-avortement, pro-peine de mort, il s'était mis de nombreux fans à dos. Comme le précise France Bleu, l'homme de 43 ans est également devenu adepte de thèses complotistes, notamment en ce qui concerne un potentiel vaccin contre le coronavirus.

"Il y a tellement d’enfants qui sont vaccinés et qui se retrouvent paralysés. C’est la marque du Démon. Ils veulent en profiter pour nous mettre des puces à l’intérieur du corps",' avait-il dit.

Article original publié sur BFMTV.com