Présidentielle américaine 2024 : Mike Pence, ancien vice-président de Trump, retire sa candidature

Ancien proche de Donald Trump, Mike Pence n’a jamais su s’imposer dans la course à la Maison Blanche. Il abandonne avant même le début des primaires républicaines.

Mike Pence, ici en 2022, annonce qu’il se retire de la course à la Maison Blanche le 28 octobre 2023.
WADE VANDERVORT / AFP Mike Pence, ici en 2022, annonce qu’il se retire de la course à la Maison Blanche le 28 octobre 2023.

ÉTATS-UNIS - C’est une déclaration choc qui n’est pourtant pas vraiment une surprise. Mike Pence, ancien vice-président de Donald Trump et candidat à l’élection présidentielle américaine, a annoncé ce samedi 28 octobre qu’il retirait sa candidature à l’investiture du parti républicain.

« Je suis venu vous dire que c’est devenu clair pour moi : ce n’est pas mon heure », a déclaré Mike Pence, en s’adressant à la Coalition juive républicaine (RJC) réunie en convention à Las Vegas, dans le Nevada. « Après mûre réflexion et prière, j’ai décidé de suspendre ma campagne pour la présidence », a-t-il dit. Vous pouvez voir son annonce dans la vidéo ci-dessous à partir de 50 secondes (en anglais).

Le candidat Pence, qui était à la peine dans les sondages avec quelque 3,8 % des intentions de vote selon le site spécialisé fivethirtyeight.com, n’avait guère de chance face à son ancien patron Donald Trump qui fait figure de grand favori des primaires républicaines, malgré ses déboires judiciaires.

Mike Pence, qui quitte la course avant même le début des primaires du parti début 2024, n’a donné aucune consigne visant à soutenir tel ou tel autre candidat lors de cette adresse qui a pris son auditoire complètement de court.

Trump toujours en tête des sondages

Pour le spécialiste des États-Unis Corentin Sellin, son retrait n’est pas du tout une surprise. « Mike Pence, ex-vice-président de Trump, avec qui il avait fini par prendre de la distance, abandonne sa candidature présidentielle. Comment vouliez-vous qu’il fasse campagne contre Trump en l’ayant fidèlement servi 4 ans ? », souligne-t-il sur X (ex-Twitter).

« Mike Pence a cru pouvoir bénéficier d’une aura largement exagérée - il a beaucoup tangué - de “sauveur” de la démocratie face à Trump lors de l’insurrection du Capitole. Alors que l’électorat républicain des primaires le considère en majorité comme un traître à cause de cela », analyse-t-il encore. Et de conclure que « ce bide monumental, qui met fin à la carrière politique de Pence, est une victoire symbolique pour D. Trump et un autre signe de son emprise totale, pour l’heure, sur le parti et les électeurs conservateurs ».

Les huit principaux candidats à l’investiture du Parti républicain doivent tous s’exprimer lors de ce rassemblement durant le week-end dont Donald Trump, qui caracole en tête des sondages, et son plus proche rival, le gouverneur de Floride Ron DeSantis.

Après des années de loyauté indéfectible à Donald Trump, son ancien vice-président a changé de ton après l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021.

Et ce chrétien évangélique, farouche opposant à l’avortement, avait même décidé de défier son ancien patron lors des primaires républicaines de 2024 mais ses chances étaient très vite apparues réduites.

Les militants fidèles à l’ancien président le considèrent en effet comme un « traître » parce qu’il a certifié au Congrès la victoire de Joe Biden à la présidentielle de 2020.

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