Présidentielle de 2027 : Vladimir Poutine sera-t-il le boulet de Marine Le Pen ?

Marine Le Pen et Vladimir Poutine, lors d'une rencontre au Kremlin, le 24 mars 2017.  - Credit:Mikhail Klimentyev - AP - Sipa
Marine Le Pen et Vladimir Poutine, lors d'une rencontre au Kremlin, le 24 mars 2017. - Credit:Mikhail Klimentyev - AP - Sipa

Le 12 octobre 2022, Emmanuel Macron est l'invité de l'émission L'Événement sur France 2 face à Caroline Roux, qui lui demande quelle serait la réaction de la France en cas de frappe nucléaire tactique de la Russie sur le sol ukrainien ou dans la région. Le chef de l'État surprend, alors, en écartant toute riposte nucléaire, révisant ainsi la doctrine de la dissuasion française qui veut que l'on ne sorte de l'ambiguïté qu'à son détriment.

Toujours entretenir le mystère face à l'adversaire, surtout lorsqu'il s'appelle Vladimir Poutine. En laissant planer, ce lundi, l'hypothèse lointaine d'un envoi de troupes occidentales au sol – « Rien ne doit être exclu » –, au risque de créer un effet de sidération au sein des chancelleries occidentales et de ses alliés de l'Otan, le président n'a rien fait d'autre que de la propagande de guerre afin de montrer à l'ours russe où se trouve précisément la frontière à ne pas dépasser et de tuer la petite musique sur une Europe rétive à se défendre par ses propres moyens.

« Tout l'art de la guerre repose sur la duperie », écrivait le stratège militaire chinois Sun Tzu dès le VIe siècle avant J.-C.

Un objectif non avoué

Sur le plan purement hexagonal, l'objectif non avoué est aussi d'obliger ses adversaires, politiques cette fois, à se positionner entre deux camps, manichéens à souhait : les pro-Poutine et les anti, les munichois qui prétendent que le conflit en Ukraine ne nous concerne pas et ceux qui sont prêts à tout pour assur [...] Lire la suite