Présidentielle 2022: Mélenchon tranchera début novembre et juge "impossible" une union à gauche

Jean-Luc Mélenchon était l'invité du rendez-vous de Ruth Elkrief ce samedi sur BFMTV - BFMTV
Jean-Luc Mélenchon était l'invité du rendez-vous de Ruth Elkrief ce samedi sur BFMTV - BFMTV

Bientôt la fin d'un (faux) suspense? Invité de Ruth Elkrief, le rendez-vous ce samedi sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu'il tranchera en novembre prochain la question de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2022.

"J'avais prévu de trancher à la fin du mois d’octobre", déclare le président du groupe de la France Insoumise à l'Assemblée nationale avant d'expliquer que la décision sera finalement prise au début du mois de novembre, "cela va être plutôt ça, compte tenu de ce que l'on a décidé".

"On ne remonte pas sur la croix de gaieté de cœur"

Gare cependant à ne pas prendre cette réponse comme une confirmation de sa présence lors de ce rendez-vous électoral. "Je n'ai pas dit que j'y allais", prévient le député, ajoutant qu'il ne s'agissait pas là d'une "affaire d'envie".

"On ne remonte pas sur la croix de gaieté de cœur, une campagne présidentielle c'est terrifiant de dureté dans les contacts", confie Jean-Luc Mélenchon sur notre antenne. Le candidat malheureux à la présidentielle 2017 estime que cette dernière "n'a pas été loin d'être un égout" et que la suivante le sera très certainement "tant les mœurs politiques se sont dégradées et tellement le rejet de la population à l'égard des institutions est fort".

Dans l'hypothèse - fort probable - de sa candidature, le leader de la France Insoumise disposerait de 18 mois de préparation avant le premier tour de 2022, "pour moi c'est court, pour d'autres c'est long", souligne le député. Une durée bien suffisante pour tenter de convaincre l'électorat de se ranger derrière la candidature des Insoumis et non celle d'un autre représentant de gauche.

"Je ne suis pas dans une logique de ralliement"

Le patron des Insoumis ne se fait pas d'illusion sur l'offre politique qui sera proposée aux Français lors de la prochaine présidentielle. "Toutes les organisations politiques de la gauche traditionnelle ont l'intention d'avoir un candidat et n'ont pas l'intention de changer d'avis", affirme Jean-Luc Mélenchon qui déclare ne pas être dans une logique de ralliement pour une simple raison, "c’est impossible".

"Je suis dans une logique d'archipel où des gens décident de partager un combat et des causes communes", soutient le député.

Des causes communes que pourrait défendre le candidat de 2012 et de 2017. Sur un ton plus léger, Jean-Luc Mélenchon ironise même sur une proposition de slogan pour son éventuelle prochaine campagne "la troisième serait la bonne".

"Je ne suis pas le seul à qui ce serait arrivé'", s'amuse-t-il. Avant de conclure: "Si au bout de tant d'années je n'étais pas prêt il faudrait que j'aille faire autre chose (rires). Je l’ai déjà été deux fois, j’ai un programme, j'ai une équipe, j’ai tout pour plaire."

Article original publié sur BFMTV.com