Le président nigérien renouvelle son soutien à la présence française au Sahel

Après son départ du Mali en 2022, du Burkina Faso en février et le déploiement de discours anti-Français, la France apparaissait comme indésirable au Sahel. Une récente interview du président nigérien, Mohamed Bazoum, accordée au Financial Times vient néanmoins montrer que l’Hexagone conserve des alliés dans la région, où ses troupes – en effectifs réduits – sont toujours présentes au Niger et au Tchad.

Confirmant son statut d’“allié le plus fervent de l’Occident dans la région”, Mohamed Bazoum a renouvelé son soutien à l’égard de la présence française. “Il est vrai que la politique française en Afrique n’est pas vraiment une réussite en ce moment”, a-t-il confié au quotidien britannique. “Mais est-ce la faute de la France ? Je ne crois pas. La France est une cible facile pour le discours populiste de certains, en particulier sur les réseaux sociaux, chez les jeunes Africains.”

Terrain d’influence russe

Appui de longue date de la présence militaire française, le président nigérien adopte également un ton critique face à l’influence russe qui s’est enracinée dans plusieurs pays voisins à travers des messages de propagande sur les réseaux sociaux et la présence de l’organisation paramilitaire Groupe Wagner. “Selon Bazoum, Wagner n’est pas efficace au Mali, où les organisations de défense des droits de l’homme l’accusent de commettre des atrocités”, indique le Financial Times.

Quant aux accusations de néocolonialisme de la France portées notamment par les populations maliennes et burkinabè, le chef de l’État s’inscrit en faux. “Certains s’accrochent à ce cliché, qui n’est pas vrai, mais très utile pour la propagande.Mais rien n’assure que le seul point de vue du président nigérien suffise à maintenir une opinion favorable de la France au sein de la population.

“D’après Ibrahim Yahaya Ibrahim, un spécialiste du Sahel au sein de l’International Crisis Group, la position pro-occidentale de Bazoum a reçu un accueil mitigé dans son pays, où il a pris un ‘gros coup’”, poursuit le Financial Times.

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