Présidence russe de l’ONU : l’Occident dénonce un « poisson d’avril »

Depuis ce samedi 1er avril et pendant un mois, la Russie sera à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle sera présidée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.  - Credit:MAXIM SHIPENKOV / POOL / AFP
Depuis ce samedi 1er avril et pendant un mois, la Russie sera à la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU. Elle sera présidée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. - Credit:MAXIM SHIPENKOV / POOL / AFP

« La présidence russe du Conseil de sécurité des Nations unies est une gifle au visage de la communauté internationale », a fustigé, samedi 1er avril, Dmytro Kouleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Jeudi, il avait déjà qualifié cette présidence de « mauvaise blague », estimant que « la Russie a usurpé son siège. Elle livre une guerre coloniale, son président est un criminel de guerre recherché par la Cour pénale internationale pour enlèvement d'enfants ».

Il a également appelé « les membres actuels » de l'organe exécutif de l'ONU à « contrecarrer toute tentative » de la Russie d'« abuser de sa présidence », qui va durer tout le mois d'avril. Elle sera dirigée par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. À l'agenda est prévu un débat public sur le thème « Un multilatéralisme efficace à travers la défense des principes de la Charte des Nations unies », ainsi qu'une session de débats sur le Moyen-Orient, le 25 avril.

« Honteux et humiliant »

Les soutiens à l'Ukraine n'ont pas tardé. « Nous nous attendons à ce que la Russie continue à se servir de son siège pour propager de la désinformation et essayer de détourner l'attention de ses tentatives de justifier ses actions en Ukraine et les crimes de guerre que les membres de ses forces armées commettent », a commenté, jeudi, Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison-Blanche. Pour elle, « un pays qui viole de façon flagrante la Charte de l'ONU et envahit son voisin n'a pas sa place au Co [...] Lire la suite