Présenté par des élus RN comme un des "assassins" du chauffeur de bus de Bayonne, il porte plainte

Le portrait du jeune homme de 29 ans s'est retrouvé par erreur parmi ceux des potentiels suspects liés à la mort du chauffeur de bus bayonnais.

C'est bien malgré lui qu'un Bayonnais de 29 ans a été pris pour cible sur les réseaux sociaux. Quelques jours après la violente agression dont a été victime Philippe Monguillot, le conducteur de bus de la ville des Pyrénées-Atlantiques mort vendredi, plusieurs personnalités politiques du Rassemblement national dont Marine Le Pen et Jordan Bardella ont diffusé sur Twitter les photographies de deux hommes qu'ils pensaient être les assaillants.

"Menaces de mort"

Seul problème, parmi les photographies publiées figure celle d'un jeune homme qui dit être complètement étranger à cette affaire, comme le rapporte France Bleu Pays Basque

Car depuis la publication de son portrait, sa vie a viré au cauchemar. "Ma tête a été mise partout, je ne suis pas là pour faire du buzz mais ma vie est en danger", expliquait-il ce week-end auprès du Parisien

Selon son entourage, qui évoque des "menaces de mort", "tout le monde se connaît" à Bayonne et il doit depuis "raser les murs".

Un cliché pris durant une garde à vue?

Reste que la question de la diffusion de cette photographie se pose désormais. Si le jeune homme reconnaît avoir passé "quelques années" en cumulé en prison pour des faits de petite délinquance, lui et ses proches affirment que ce portrait a été pris par les forces de l'ordre durant une garde à vue et n'aurait pas du être rendu public.

"Comment ce document a-t-il bien pu sortir d'un commissariat?", se demande son avocat, contacté par France Bleu Pays Basque.

Les clichés ont été retirés durant le week-end passé par les membres du Rassemblement national, qui n'ont pas commenté l'affaire depuis.

Article original publié sur BFMTV.com

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