Précarité. En Algérie, les femmes sont les premières victimes de la crise économique

La pandémie et la crise économique qui l’accompagne touchent de plein fouet les travailleuses algériennes. Alors qu’elles occupent les métiers les plus précaires, elles subissent la double peine, déplore Liberté.

La crise sanitaire qui sévit depuis plus de dix mois en Algérie a précipité des dizaines de milliers de foyers dans l’incertitude la plus totale. Les plus touchés demeurent ceux qui étaient déjà en situation de précarité avant même l’apparition de la pandémie. Et parmi les catégories les plus vulnérables, on retrouve les femmes, quel que soit leur statut socioprofessionnel.

Des femmes qui partagent une violence au quotidien, rendue davantage physique avec le côté restrictif des mesures de confinement et du couvre-feu. Cette parenthèse sanitaire, qui n’est pas encore arrivée à son terme, a mis en évidence la violence domestique dont est victime la femme algérienne, matérialisée par le nombre de féminicides enregistrés lors de ces treize derniers mois [en 2020, 53 féminicides ont été recensés par les collectifs féministes, mais ils ne représentent que les affaires connues et médiatisées. En 2019, plus de 7 000 plaintes pour violences avaient été déposées par des femmes].

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Violence insidieuse

Ce décompte macabre renseigne sur cet aspect douloureux de la condition féminine, qu’on cherche à tabouiser à travers un déni presque institutionnel et sociétal qui cache mal la réalité de la femme algérienne. Cette violence à peine perceptible n’est pas uniquement physique, elle est aussi morale et économique, à tel point que cette dernière est citée en deuxième position du classement des violences subies par les femmes.

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