Près d’un siècle après l’exécution à tort d’un Africain-américain, sa famille demande justice

Un jeune noir mort pour rien aux États-Unis il y a presque cent ans. Alexander McClay Williams avait 16 ans lorsqu’il a été exécuté en Pennsylvanie pour le meurtre d’une femme blanche. Si sa condamnation a été annulée en 2022, sa famille estime que les autorités ont fait fi de l’absence de preuves incriminant l’adolescent, pour le faire mourir.

Pour comprendre cette terrible erreur judiciaire, il faut remonter au 3 octobre 1930. Ce jour-là, le corps de Vida Robare, 34 ans, est retrouvé dans son appartement, situé sur le campus de la Glen Mills school, un centre de détention pour jeunes délinquants, selon le récit du New York Times.

Aucune preuve matérielle

D’après les rapports de police, la directrice de la maison de redressement aurait trouvé la mort dans d’atroces souffrances : poignardée à 47 reprises avec un pic à glace. Rapidement, les enquêteurs jettent leur dévolu sur le jeune Alexander, l’un des 600 adolescents du centre. Mais sans que l’on sache exactement pourquoi.

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D’abord, le suspect présumé nie en bloc les faits reprochés avant de finalement avouer avoir tué la trentenaire, sous la pression d’interrogatoires d’agents de police de plus en plus menaçants. Dans un procès expéditif de seulement 48 heures, Alexander est condamné à la peine capitale. Le tout, sans qu’aucune preuve matérielle n’ait permis de relier l’adolescent à la scène de crime. Alexa...


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