Présidentielle 2022: les propositions de Jadot contre les violences faites aux femmes

Les propositions de Jadot (ici le 28 septembre) contre les violences faites aux femmes (Photo: via Associated Press)
Les propositions de Jadot (ici le 28 septembre) contre les violences faites aux femmes (Photo: via Associated Press)

POLITIQUE - “Les chiffres demeurent accablants.” Yannick Jadot cosigne, sur le site du Figaro, une tribune sur le sujet des violences faites aux femmes avec la sénatrice écologiste nouvellement élue, Mélanie Vogel.

“Nous décomptons déjà 88 féminicides cette année. Chaque année, 220.000 femmes sont victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, et 40.000 enfants sont co-victimes. Les femmes handicapées ont plus de 2 fois plus de risques de subir des violences”, s’alarment les deux auteurs dans ce texte publié vendredi 1er octobre, rappelant les données glaçantes des violences sexuelles: “Il y a 10 viols par heure en France et 99% d’entre eux restent impunis. 90% des victimes sont des femmes, 96% des violeurs sont des hommes.”

Pour eux, “cela devait être la grande cause du quinquennat (...) Et pourtant, la lutte contre les violences de genre et contre les discriminations avance si peu.” Alors, au-delà des constats, le candidat choisi par EELV et ses partenaires pour porter l’écologie politique au printemps 2022, formule plusieurs propositions.

Citant l’Espagne en exemple, comme nombreuses associations féministes, Yannick Jadot propose, tout d’abord, “d’instaurer une police et une justice spécialisées, avec une formation initiale qualifiante”, parce que “notre système judiciaire participe trop souvent à perpétrer la violence symbolique et les traumas.” Et les deux écologistes de mettre en avant le temps de formation dédié à ces questions: “8 mois en Espagne, pour trois heures aujourd’hui en France.”

Les signataires proposent également de revoir plusieurs dispositions juridiques pour mieux lutter contre ces violences. Celles du Code civil relatives à la protection, d’un côté, pour que celle-ci “puisse être octroyée dès que les violences sont vraisemblables et non plus conditionnée à l’existence d’un ‘danger actuel’, très difficile à prouver.”

Et la révision de la définition du viol, de l’autre, pour qu’il soit “enfin déterminé par l’absence de consentement de la victime.” “Une obligation internationale que la France a prise en ratifiant la Convention d’Istanbul et qui demeure non tenue”, écrivent-ils.

Enfin, Yannick Jadot et Mélanie Vogel expliquent vouloir coupler la lutte contre les violences sexuelles ”à la lutte pour l’égalité réelle à tous les échelons.” Ils proposent ainsi d’instaurer “légalement la parité réelle au sein des entreprises, dans les assemblées, dans les médias”. Et de “mettre en place un budget genré”, comme l’a fait la municipalité (EELV) lyonnaise, “afin de garantir”, entre autres, “qu’assez de fonds publics sont utilisés pour lutter contre les discriminations de genre.”

À voir également sur Le HuffPost: Défaite par Yannick Jadot, Sandrine Rousseau a mis trois jours à digérer

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI: