Présidentielle 2022: Peltier, exclu des Républicains, va devenir porte-parole du parti de Zemmour

Guillaume Peltier à Romorantin-Lanthenay dans le Loir-et-Cher, le 20 janvier 2020 - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP
Guillaume Peltier à Romorantin-Lanthenay dans le Loir-et-Cher, le 20 janvier 2020 - GUILLAUME SOUVANT © 2019 AFP

Après les paroles, les actes. Sur Europe 1 ce dimanche matin, Guillaume Peltier, ancien vice-président du parti Les Républicains, a annoncé soutenir l'un des candidats d'extrême-droite à la présidentielle, Eric Zemmour, au détriment de Valérie Pécresse. Il sera nommé porte-parole de Reconquête, le parti du polémiste, selon nos informations.

"J'ai pris le temps de la réflexion et j'ai mesuré l'enjeu. J'aime la France depuis mon enfance et j'ai décidé, depuis près de vingt ans, par mon engagement politique et civique de la servir. J'ai été numéro 2 des Républicains, porte-parole de Nicolas Sarkozy, je suis député du peuple", a-t-il détaillé.

"Je crois qu'au nom de la droite forte que j'ai fondée au sein des Républicains (...) j'ai pris la décision de soutenir le seul candidat de la droite, le seul fidèle au RPR, le seul capable de battre Emmanuel Macron, parce que capable de rassembler tous les électeurs de droite. Le seul candidat fondamentalement courageux et lucide sur l'état de la société française. J'ai décidé de soutenir Eric Zemmour pour qu'il soit notre prochain président de la République", a-t-il déclaré.

"Je n'ai aucune garantie d'un non-ralliement (de Valérie Pécresse) à Emmanuel Macron", a-t-il critiqué, jugeant que "Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, c'est la même chose". Guillaume Peltier a également appelé "les électeurs" et "les parlementaires LR" à rejoindre Eric Zemmour.

Exclu des LR

Christian Jacob, le président du parti LR, a annoncé ce dimanche son exclusion du parti.

"Alors qu'il n’exerçait plus aucune responsabilité dans les instances de LR, Guillaume Peltier fait un retour aux sources en rejoignant Éric Zemmou" commente le patron des Républicains sur Twitter, avant d'annoncer sa sentence: "Par cette décision, il est de fait exclu de notre famille politique et ne peut plus s’en revendiquer."

L'ex-numéro 2 avait été évincé de son poste de vice-président cet été par son président Christian Jacob, après ses prises de positions très droitières et sa proximité revendiquée avec des figures d’extrême droite comme Robert Ménard et Philippe de Villiers.

Début décembre, il avait fait des vagues dans son camp en se demandant "comment rester insensible au discours pour la France" d'Eric Zemmour lors de son premier meeting de candidat.

Article original publié sur BFMTV.com