Le président algérien Abdelmadjid Tebboune enterre son prédécesseur, Abdelaziz Bouteflika

Comment enterrer un monument de la vie politique algérienne, Abdelaziz Bouteflika, considéré comme l'artisan de la paix après une décennie de guerre civile contre la guérilla islamiste, mais dont les velléités autocratiques ont poussé une partie du pays à demander – et à obtenir – sa ­démission en 2019, après vingt ans au pouvoir? C'est la délicate question à laquelle doit répondre ­Abdelmadjid Tebboune, 75 ans, le chef actuel de l'État algérien. Aux abonnés absents jusqu'à hier en fin de matinée, le président a finalement décidé de mettre en berne les drapeaux "pendant trois jours", mais sans annoncer de dispositif pour ses obsèques.

Une distance qui étonne, car les deux hommes se connaissaient bien : Tebboune a officié dans tous les gouvernements de Bouteflika de 1999 à 2019, comme ministre et même comme éphémère Premier ministre.

Une mort qui embarasse

La manière dont sa mort a été annoncée, par un communiqué minimal de la présidence repris en bandeau à la télévision nationale, sans interruption de programmes, a également surpris. Preuve que le décès de "Boutef", qui restait reclus dans sa résidence médicalisée de Zeralda, à l'ouest d'Alger, alors que ses proches étaient poursuivis en justice pour des accusations de corruption, embarrasse…

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Faut-il lui accorder des funérailles nationales, alors qu'une partie du pays le conspuait, aux risques de déstabiliser u...


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