Pouvoir. Qu’importe le Covid-19, Alpha Condé maintient coûte que coûte ses élections

Les Guinéens sont appelés aux urnes ce dimanche pour des élections législatives et, surtout, un référendum constitutionnel à haut risque. La crainte de violences est forte alors que cela doit permettre au président guinéen de se maintenir au pouvoir.

Peut-être est-il le seul à avoir quelque chose à gagner du Covid-19. Alors que le monde entier est préoccupé par la pandémie en cours, le président guinéen Alpha Condé a décidé de ne pas reculer. Loin des regards. Ce dimanche, un double scrutin à haut risque va bel et bien se tenir. Très controversé, il doit permettre au chef de l’État de se maintenir au pouvoir durant un troisième mandat.

Qu’importe qu’un premier cas de malade du Covid-19 ait été détecté début mars dans le pays, qu’importe que l’inquiétude soit grande face à l’arrivée en Afrique de la maladie. Alors qu’“un responsable gouvernemental guinéen ne s’est pas gêné de traiter le seul cas d’infection au Covid-19, de ‘ problème mineur’”, rapporte le journal burkinabè Le Pays, l’épidémie pourrait profiter au chef de l’ État.

Une ultime médiation annulée

“Condé n’hésite pas à user du virus pour mettre sous l’éteignoir les aspirations démocratiques de son peuple. Pour preuve, la pandémie a servi de prétexte pour ajourner la mission de haut niveau de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui devait se rendre à Conakry le 17 mars pour une ultime médiation avec le chef de l’

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