Pouvoir d'achat: LREM, LR et le RN votent contre l'augmentation du SMIC proposée par la Nupes

Demandée par LFI, EELV, le PCF et le PS, la hausse du SMIC à hauteur de 1500 euros nets n'a pas été adoptée par les députés. 257 parlementaires, dont Marine Le Pen ou Aurore Bergé, ont en effet voté contre.

Si l'Allocation adulte handicapé a été adoptée à la quasi-unanimité cette nuit à l'Assemblée nationale, plusieurs mesures portées par la Nupes n'ont pas été votées par les députés, lors des débats sur le projet de loi portant "mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat."

C'est le cas de la hausse du SMIC à hauteur de 1500 euros nets, portée par plusieurs amendements d'élus LFI, PS, EELV et PCF, qui ont été rejetés par l'Assemblée nationale (257 parlementaires ont voté contre, 121 pour et 4 se sont abstenus, selon le site de l'Assemblée)

Parmi les députés présents qui ont voté contre, on retrouve l'intégralité des groupes LREM, MoDem et Horizons (deux se sont abstenus), mais aussi plusieurs élus de l'opposition. Dix-neuf députés LR ont donc voté comme la majorité présidentielle, ainsi que 69 des 70 députés RN présents, dont Marine Le Pen. José Gonzalez (RN) et Josiane Corneloup (LR) se sont abstenus.

"On aura vu le vrai visage du RN"

"Main dans la main RN et macronistes refusent l'augmentation du SMIC. La pire droite d'Europe", a lancé sur Twitter l'ancien candidat insoumis à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. "On aura vu le vrai visage du RN qui vote contre les intérêts des plus pauvres. On aura vu le vrai visage de LREM qui s’allie avec le RN pour protéger les intérêts des plus riches", commente quant à lui le jeune député LFI Louis Boyard.

"Honte au RN qui se présente comme défenseur des classes populaires et vote contre la hausse du SMIC à l'Assemblée nationale", critique de son côté le communiste Fabien Roussel, qui qualifie de "petits toutous du macronisme" les députés du parti d'extrême droite.

Un refus de toucher au SMIC

Depuis le début de l'examen du projet de loi sur le pouvoir d'achat, la majorité présidentielle refuse de modifier le texte législatif pour introduire une hausse des salaires, préférant passer par des primes, et notamment la prime Macron, dont le plafond a été augmenté ce mardi soir.

Porter le Smic à 1500 euros net "menacerait l'activité de nos entreprises et nos emplois", justifie la rapporteure de la majorité Charlotte Parmentier-Lecocq, préférant plaider pour "l'augmentation des revenus des salariés au Smic."

"Entre la revalorisation qui aura lieu au mois d'août et la prime d'activité auquel ont le droit les personnes qui sont au SMIC, on est déjà quasiment à 1500 euros. Alors oui, les 1500 euros, c'est un très bel argument de com", a aussi analysé Perrine Goulet, députée Modem de la Nièvre.

Article original publié sur BFMTV.com

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