Pouvoir d’achat : bientôt le retour des promotions jusqu’à -50% dans les supermarchés ?

Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances (Crédit : REUTERS/Benoit Tessier - RC225V9KRMS9)
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie et des Finances (Crédit : REUTERS/Benoit Tessier - RC225V9KRMS9)

Sur France Inter, le ministre de l’Économie a laissé entendre un retour possible des grosses promotions alimentaires pour redonner un peu de pouvoir d'achat aux Français.

Avec l’inflation galopante et la baisse du pouvoir d’achat qui en résulte, de plus en plus de Français peinent à boucler leurs fins de mois. Pour rendre la facture un peu moins lourde dans les supermarchés, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a émis l’idée de revenir sur la loi Egalim qui limite actuellement à -34% les promotions sur l'alimentaire.

"Aujourd'hui, les promotions ne peuvent pas excéder 34% de remise dans la grande distribution, je propose que l'on relève ce seuil à 50% pour qu'il y ait des prix cassés pour tous ceux qui en ont besoin", a proposé le locataire de Bercy ce lundi matin sur France Inter. En vigueur depuis 2019, un an après les émeutes pour des pots de Nutella à -70 % chez Intermarché, la loi Egalim plafonne les promotions à 34% en valeur et à 25% en volume pour les produits alimentaires. À l’époque, l’idée est de protéger la filière agricole contre les prix de vente trop bas imposés par les industriels de la grande distribution. En proposant de revenir sur cette loi, le ministre propose mécaniquement de revenir sur les offres "1 acheté, 1 gratuit" ou " 2 pour le prix d’1" interdites avec la loi Egalim.

Bruno Le Maire promet plus de contrôles

Effet d’annonce ou vraie proposition ? Le nouveau gouvernement devra assurément trouver de solides arguments pour convaincre la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) s’il souhaite aller au bout de cette idée.

Toujours sur France Inter, le ministre de l'Économie et des Finances a aussi annoncé le lancement de contrôles "filière par filière" afin de s'assurer que les augmentations enregistrées dans la distribution depuis quelques mois ne sont pas dues aussi à la spéculation comme le laissait entendre Michel-Édouard Leclerc, le patron de l'entreprise de grande distribution. "Il y a des explications que l'on peut comprendre, lorsque le prix du blé flambe, on peut comprendre que le prix des pâtes augmente" mais "ceux qui en profitent seront sanctionnés", promet Bruno Le Maire. La hausse des prix à la consommation a atteint 5,8 % en juin sur un an.

VIDÉO - Le taux d'inflation européen s'envole