Poussée de fièvre. Des intellectuels chinois vilipendés pour s’être rendus au Japon sur invitation

La Chine connaît une poussée de nationalisme antijaponais ciblant des intellectuels chinois qualifiés de “traîtres”. Le gouvernement chinois semble vouloir atténuer cet épisode embarrassant pour la diplomatie.

Une liste d’environ 200 intellectuels taxés de “traîtrise” circule depuis quelques jours sur les réseaux sociaux chinois. Elle comprend notamment le nom de l’écrivaine Jiang Fangzhou et celui du professeur de droit et militant des droits de l’homme He Weifang. Leur point commun : ils ont tous participé à un programme d’échange avec le Japon organisé par la Fondation du Japon, un organisme supervisé par le ministère des Affaires étrangères de ce pays et financé en partie par le gouvernement nippon.

“Après avoir appris que ces auteurs, chercheurs et journalistes chinois s’étaient rendus au Japon, certains internautes les ont accusés de ‘diffuser de la propagande japonaise’ parce que leurs écrits comportaient des commentaires positifs sur le Japon et des critiques contre la Chine”, explique le South China Morning Post.

À lire aussi: Ambition. Xi Jinping : “La Chine peut désormais regarder le monde droit dans les yeux”

Cette campagne de stigmatisation a été notamment déclenchée sur le réseau social Weibo par deux influenceurs remarqués pour leurs positions nationalistes. Les intellectuels de la liste sont accusés par ces derniers “d’embellir l’image du Japon”.

De manière récurrente, la Chine connaît des vagues de nationalisme antijaponais. La guerre sino-japonaise (1937-1945) et ses atrocités restent un traumatisme pour la population chinoise, et Pékin proteste régulièrement contre l’absence d’excuses officielles de la part de Tokyo.

Frein aux discours nationalistes

L’ampleur des critiques contre ces intellectuels a poussé les autorités chinoises à réagir. Le porte-parole du

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :