Pourtant munie d'un billet valable, elle écope d'une amende de 330 euros dans un TGV

Parce que son nom ne figurait pas sur le billet, la jeune femme a dû payer la plus lourde amende prévue par le barème de la SNCF.

Une voyageuse paie 330 euros d'amende malgré un billet valable (Photo : Getty Images)

Le contrôleur a décidé d'appliquer scrupuleusement la règle, sans tenir compte de la spécificité de la situation. Il y a quelques jours, une jeune femme originaire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) qui circulait dans un TGV en direction du Pays basque a dû payer une très lourde amende à bord, alors qu'elle disposait pourtant d'un billet valable, préalablement acheté par sa mère.

Comme l'explique La Montagne, la maman avait dû débourser 147 euros pour ce trajet en première classe et avait ensuite transmis le billet à sa fille. Au moment du contrôle, la voyageuse âgée de 18 ans a donc présenté ce titre de transport à l'agent de la SNCF sans se poser de question.

Accusée d'usurpation d'identité

En retour, le contrôleur lui a cependant demandé... ses papiers d'identité. "Il m’a fait remarquer que le nom inscrit sur le billet n’était pas le mien mais celui de ma mère", raconte la jeune femme. Selon le quotidien régional, l'acheteuse du billet, qui ne porte pas le même nom que sa fille, avait oublié de modifier le titre de transport pour le mettre au nom de son enfant.

Loin d'être convaincu par les explications livrées par la passagère, l'agent a cependant continué de suivre la procédure pour les voyageurs munis d'un billet portant un autre nom que le leur. "Le contrôleur a commencé à me dire que j’avais fait une usurpation d’identité, que c’est une fraude, que ma mère peut porter plainte, témoigne la cliente. Je lui ai montré des justificatifs de filiation que celle-ci m’a envoyé sur mon portable. Il s’en moquait."

"C’était juste une humiliation gratuite"

Pour finir, l'employé de la SNCF a donc présenté à la voyageuse une amende de 330 euros, avec une majoration prévue de 50 euros si elle n'était pas payée sur le champ. La jeune femme a décidé de payer, la mort dans l'âme, cette somme qui correspond à la plus lourde pénalité prévue par le règlement de l'entreprise ferroviaire. La Montage indique d'ailleurs que si la jeune femme était montée à bord sans billet, elle aurait "seulement" eu à payer une amende de 220 euros.

Au-delà de la douloureuse, cependant, c'est bien l'attitude du contrôleur qui a profondément choqué la voyageuse. "C’était juste une humiliation gratuite, devant tout le monde, affirme la jeune femme. Le contrôleur avait toutes les informations sur ma carte d’identité et il me les redemandait quand même pour que je les dise à voix haute. Zéro confidentialité !" La cliente et sa mère n'ont en tout cas pas l'intention d'en rester là et ont "entamé les démarches pour contester cette amende", selon le quotidien régional.

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