Poursuite de la grève dans le métro de Sao Paulo

SAO PAULO (Reuters) - La police brésilienne a eu recours aux gaz lacrymogènes lundi pour disperser des employés du métro en grève, à Sao Paulo, où la poursuite de leur mouvement, malgré une injonction de justice à reprendre le travail, provoquait des embouteillages monstre à trois jours du coup d'envoi du Mondial de football. Peu après l'intervention des forces de l'ordre pour dégager l'accès à la station de métro d'Ana Rosa, la société de transports a annoncé avoir renvoyé 60 employés en grève, décision qui, selon certains, risque d'aggraver encore un peu plus les tensions. Un tribunal de la ville avait jugé dimanche illégal le mouvement de grève, qui en était lundi à son cinquième jour. Les salariés doivent se prononcer par un vote sur l'évolution du mouvement de grève, lundi à 13h00 locales (16h00 GMT), après un rassemblement dans le centre de Sao Paulo auquel se joindront les organisations représentatives des "Sans-toit". "La Coupe du monde n'est pas pour nous un prétexte" pour faire grève, a déclaré Paulo Pasin, président de Fenametro, le syndicat national des employés de métro. "Nous souhaitons la reprise des négociations", a ajouté Paulo Pasin, interrogé par Reuters à la station Ana Rosa. La Coupe du monde débute jeudi par une rencontre Brésil-Croatie au stade Arena Corinthians de Sao Paulo. Les employés réclament une augmentation de 12% de leurs salaires, tandis que la compagnie des transports leur propose 8,7%. (Guillermo Parra-Bernal et Gustavo Bonato; Eric Faye pour le service français)