Pourra-t-on bientôt se faire enterrer avec son chien ou son chat?

Un sujet qui pourrait mettre tous les députés d'accord. Le député LR Alexandre Vincendent vient de déposer une proposition de loi "visant à permettre à nos concitoyens d’inhumer leurs animaux de compagnie au sein de leur caveau au cimetière".

Si la pratique est interdite en France, elle est autorisée en Suisse, en Allemagne ou encore en Grande-Bretagne. Le Conseil d’État justifie cette interdiction en se fondant "sur la dignité des morts", impliquant de "séparer strictement les espaces dédiés à l'inhumation" entre animaux et êtres humains.

L'urne des cendres de l'animal dans le cercueil de son maître

Ce texte viserait à inscrire dans le Code général des collectivités territoriales - la gestion des cimetières incombant aux communes - la possibilité pour celui qui le souhaite de "faire placer dans la sépulture dont il est l'ayant droit les contenants renfermant la dépouille ou les cendres" de l'animal.

Pour le moment, seuls les cimetières pour animaux sont officiellement autorisés à accueillir leurs dépouilles. "La sépulture dans un cimetière communal est due aux seules personnes", précise la loi.

Très concrètement, le but est de permettre de déposer les cendres de l’animal dans le cercueil de son maître, à l'occasion de son décès, comme on peut déjà le faire avec certains objets lors de la mise en bière.

Renaissance et RN partants

Ce n'est pas la première fois qu'un député essaie de faire avancer ce sujet. Loïc Dombreval, député Renaissance, avait déjà présenté une proposition de loi, cosignée par 27 députés en février dernier. Le délai pour que les parlementaires puissent l'examiner était bien trop court, à quelques jours de la fin de la session parlementaire, en pleine campagne présidentielle.

Il faut désormais pour le député du Rhône convaincre ses collègues au Palais-Bourbon. Sa proposition de loi pourrait être examinée par les députés en mars prochain lors de la niche parlementaire des Républicains, le moment lors duquel les oppositions peuvent présenter leurs propres textes. Le Rassemblement national - qui a fait du bien-être animal l'une de ses priorités - pourrait être tenté de voter pour.

Preuve que l'intérêt est bien là du côté de la majorité présidentielle également: Aurore Bergé a donné son accord pour évoquer la question au sein du bureau du groupe la semaine prochaine, d'après des informations du Parisien.

Article original publié sur BFMTV.com