Pourquoi secoue-t-on la tête pour dire « non » ?

Dans certains pays, secouer la tête pour dire « non » peut même dire le contraire. C’est le cas en Bulgarie par exemple.  - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca
Dans certains pays, secouer la tête pour dire « non » peut même dire le contraire. C’est le cas en Bulgarie par exemple. - Credit:Alamy Stock Photo/Abaca

Bien avant que les nourrissons ne commencent à parler, ils maîtrisent déjà l'art du « non ». Pas besoin de mots quand vous avez un petit cou flexible ! Quand ils n'ont pas envie du biberon ou du sein de leur mère, ils se contentent de tourner la tête sur le côté, comme pour dire « pas aujourd'hui, merci ».

C'est également en observant des bébés que Charles Darwin a eu une intuition : « Chez les nourrissons, le premier acte de déni consiste à refuser la nourriture ; et j'ai remarqué à plusieurs reprises chez mes propres enfants qu'ils le faisaient en retirant latéralement leur tête du sein, ou de tout ce qui leur était offert dans une cuillère. En acceptant de la nourriture et en la portant à leur bouche, ils inclinent la tête en avant », écrit-il en 1872, dans son livre L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux.

Selon lui, les nourrissons n'ont pas beaucoup d'options pour exprimer leur refus. Les bébés n'ont pas encore le contrôle moteur de leurs mains, et leur tête est généralement soutenue par le bras de la mère, ce qui ne permet pas de la reculer. La seule option qui reste pour montrer leur désaccord est de tourner la tête de côté. Plus tard, en devenant adulte, ce geste devient alors une manière instinctive d'exprimer le refus.

Le bon nombre

Mais ceux qui ont un peu voyagé dans leur vie savent que tourner la tête pour dire « non » n'est pas universel. Dans certains pays, faire ce geste peut même dire le contraire. C'est le cas en Bulgarie par e [...] Lire la suite