Pourquoi le racisme n'est pas le principal problème des minorités

Sur cette question, la gauche pèche souvent par ethnocentrisme.
Sur cette question, la gauche pèche souvent par ethnocentrisme.

La politologue américaine Amy Chua a forgé le terme de « market dominant minorities » pour désigner ces minorités ethniques et culturelles qui forment les élites économiques de leur pays. Les diasporas chinoises en Asie du Sud, les juifs occidentaux, les Libanais d'Afrique de l'Ouest ou les huguenots sous l'Ancien Régime peuvent tous se fondre dans cette désignation. Leur existence montre que les préjugés contre les minorités, aussi déplaisants soient-ils, n'entravent pas en soi la mobilité sociale. Le cas des juifs est le plus remarquable de tous. Ce groupe a en effet subi de lourdes persécutions au cours de l'histoire, de la discrimination la plus simple au génocide industrialisé. En même temps, sa réussite ne cesse d'inspirer des ressentiments envieux.

Les économistes fourmillent de théories pour expliquer ces réalités contre-intuitives. Ainsi que le souligne le Prix Nobel Gary Becker, le capitalisme impersonnalise les rapports sociaux. Il relègue les considérations tribales au second plan pour ne s'intéresser qu'à la productivité des participants à la société de marché. Remarquons que c'est ce que lui reprochent ses contempteurs. Qu'est-ce que le protectionnisme, sinon l'aigreur devant le constat que les actionnaires, les travailleurs et les consommateurs animés par l'appât du gain commercent en ignorant leurs origines respectives ?

Question dérangeante

Ce phénomène est aussi visible dans les pays où les tensions raciales sont à leur comble. Sous l'aparth [...] Lire la suite