Colère des agriculteurs : trop de poulets ukrainiens s'immiscent dans nos assiettes
Ça ne caquette plus dans les poulaillers français. Les cordons-bleus, les plats cuisinés, les kebabs… Au pont d'en décevoir certains, les morceaux de poulet que nous consommons ne viennent pas forcément de France, ni même d'Europe. Car depuis 2014, l’Union Européenne a noué un accord de libre-échange avec l’Ukraine comprenant des taxes douanières très faibles, voire nulles. Si on parlait de 40 000 tonnes de produits à l’époque, le début du conflit avec la Russie a rebattu les cartes. «Avec la guerre en Ukraine, l’Union Européenne a levé les tarifs et les contingents. Les importations depuis l’Ukraine ont bondi de 180% entre 2021 et 2022. Entre 15 et 25 000 tonnes de volailles arrivent chaque mois en Europe», nous confiait Yann Nédélec, directeur de l’Anvol, l’interprofession de volaille de chair l'été dernier. Ce dispositif a été renouvelé le 6 juin 2023 pour une durée d’un an.
Officiellement, les importations de viandes de volailles ukrainiennes en France ont bondi de 74% au premier semestre 2023 sur un an. Les exportations de poulets ukrainiens sont passées de «90 000 tonnes avant le déclenchement de la guerre à 200 000 puis 300 000 tonnes», a indiqué le chef de l'État, Emmanuel Macron, lors d'un sommet européen à Bruxelles le 1er février 2024. En somme, le marché européen est inondé de poulets ukrainiens, que nous retrouvons dans les produits transformés, dont les prix d’achat sont 2 à 4 fois moins chers que ceux produits en France.
Si l’interprofession soutient la nécessité (...)
(...) Cliquez ici pour voir la suite
Gaz et électricité : de nouvelles hausses des tarifs pour le mois de juillet
Leclerc rappelle massivement des légumes contenant trop de pesticides
INFOGRAPHIE - Viande, fruits, œufs… d’où proviennent les aliments de nos supermarchés ?
Risque sanitaire : les tatoueurs français portent plainte contre une réglementation de l’Union européenne
Burton of London : l’enseigne de mode s’apprête à fermer tous ses magasins