Pourquoi les policiers québécois se sont mis à porter des « pantalons de clown »

CANADA - Des tenues dignes de la fashion week. Ce jeudi 7 décembre, les policiers de la Sûreté du Québec, la seule organisation policière à servir tout le territoire québécois, se baladent avec des pantalons qui sont tout sauf discrets. Ce n’est pas une nouvelle mode, mais un moyen de montrer leur mécontentement… Et ce n’est pas la première fois qu’ils y ont recours.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, cela fait des mois que l’Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ) négocie avec le gouvernement au sujet de leur prochaine convention collective. Les deux camps n’arrivent pas à trouver un compromis, notamment au niveau des augmentations salariales.

Mercredi 6 décembre, le syndicat a donc demandé à ses membres de porter au travail des jeans ou des pantalons cargo aux motifs de camouflages, qualifiés de « pantalons de clown ». Le but ? Défier le code vestimentaire habituel pour montrer leur insatisfaction quant au manque d’avancée des négociations, explique le Journal de Montréal.

Un moyen de pression depuis presque 10 ans

Une idée qui ne sort pas de nulle part : en 2014, les policiers de Montréal avaient fait la même chose afin de lutter contre une réforme des régimes de retraite. Leurs outfits extravagants avaient fait le tour des réseaux sociaux, popularisant la méthode malgré l’adoption de la réforme.

D’autres professions, comme les infirmières ou les agents de sécurité des tribunaux, les avaient ensuite imités, par exemple pour demander des hausses de salaires. En réponse, le gouvernement de l’ancien Premier Ministre du Québec, Philippe Couillard, avait passé une loi en 2017 pour interdire aux policiers le port des pantalons colorés.

En août dernier, cette loi a néanmoins été invalidée et déclarée inconstitutionnelle par la Cour supérieure du Québec. En effet, les « pantalons de clown » ont beau être très visibles, ils ne représentent pas un enjeu de sécurité publique indique le quotidien La Presse. Au nom de la liberté d’expression, les policiers québécois ont donc pu revêtir leurs cargos bariolés pour protester.

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