Pourquoi Pentagon papers est l'un des meilleurs Spielberg ?

Parce que c’est une histoire passionnante et vraie

Copyright : Universal pictures
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Après Les hommes du Président dans lequel, en 1976, Alan J. Pakula s’intéressait à l’enquête journalistique sur le Watergate, Steven Spielberg rend lui aussi hommage à la presse de l’époque dans Pentagon Papers. Le réalisateur nous catapulte dans les années 70 : le Washington Post met alors la main sur des rapports top secret révélant les techniques et manipulations du gouvernement américain pour justifier sa présence au Vietnam. Le rédacteur en chef du journal et sa directrice devront prendre la décision de publier ou non l’affaire, au risque d’y sacrifier leur carrière.

Parce que c’est dans l’ère du temps

A l’heure des fake news, de la présidence anti-média de Trump et du débat sur la place des femmes à des postes de pouvoir, Pentagon Papers vise droit dans le mille. Ses problématiques sont plus que jamais d’actualité, notamment à travers le personnage de Katharine Graham, première femme à la tête d’un grand journal national américain : humiliée et infantilisée par la plupart des hommes, peinant à s’affirmer parmi les machos de l’époque, tiraillée entre son devoir médiatique et ses amitiés politiques, elle se battra pour exister et s’émanciper, représentant ainsi toutes les femmes luttant pour la parité, le respect et la liberté.

Parce que c’est du grand cinéma

Malgré le point de départ du film, jamais Steven Spielberg ne noie le spectateur dans les méandres de l’enquête. Plus que cette “affaire”, c’est en effet le portrait de cette femme et celui de son collaborateur intègre, le rédacteur en chef Ben Bradlee, qui passionnent le cinéaste. Lequel s’amuse par ailleurs avec tous les codes du film noir dans sa mise en scène, impressionnante sans jamais être tape-à-l’oeil. Génial, encore et toujours !

Parce que Tom Hanks

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Est-ce encore utile de le rappeler ? L’acteur de Forrest Gump, qui avait déjà travaillé avec Spielberg sur Il faut sauver le soldat Ryan, Le Terminal, Arrête-moi si tu peux et Le pont des espions, est le plus doué de sa génération. Humble, droit, empathique : on n’a pas encore trouvé mieux pour inviter à l’identification.

Parce que Meryl Streep

La concurrence est très rude cette année (Margot Robbie, Frances McDormand…) mais la star américaine est à nouveau oscarisable avec ce rôle de dirigeante avant-gardiste qui devra affronter ses propres peurs, ses a priori et son milieu pour faire ce qui est juste et donner l’exemple (aux femmes et aux médias). Le plus beau portrait de femme chez Spielberg depuis La couleur pourpre en 1985.

A voir avec qui vous voulez : palpitant, Pentagon papers est l’un des meilleurs films de ce début d’année. Vous ne prenez aucun risque !

De Steven Spielberg. USA, 1h55.

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