Pourquoi la Nupes snobe le « dîner » proposé par Emmanuel Macron aux oppositions

Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) photographiés en septembre 2022 à l’Assemblée (illustration).
Olivier Faure (PS) et Manuel Bompard (LFI) photographiés en septembre 2022 à l’Assemblée (illustration).

POLITIQUE - Travailler ensemble, pourquoi pas. Disserter entre le fromage et le dessert, non. Dans un courrier signé par les quatre chefs de partis de la coalition de gauche, la Nupes a répondu favorablement, ce mardi 29 août, à l’invitation envoyée par Emmanuel Macron aux représentants des principales forces politiques du pays. Du moins pour ce qui est de « l’après-midi de travail » proposée par le chef de l’État.

« Nous y porterons des propositions dans l’intérêt du peuple, et ce, alors que se profile une rentrée difficile », écrivent Marine Tondelier (EELV), Manuel Bompard (LFI), Fabien Roussel (PCF) et Olivier Faure (PS), précisant néanmoins se rendre « sans illusion » au rendez-vous fixé par Emmanuel Macron.

Saisissant « l’opportunité de l’opportunité de venir y parler des urgences sociales et écologiques », les responsables de la gauche ne veulent pas pour autant donner l’impression de s’acoquiner avec le locataire de l’Élysée.

« Mise en scène »

« Nous sommes désormais habitués à vos opérations de communication sans lendemain et sans effets. Vous avez déjà enterré les conclusions du Grand débat comme l’essentiel des recommandations de la Convention citoyenne sur le Climat », grincent les patrons de l’alliance de gauche, qui annoncent dans le même temps le boycott de la soirée proposée par le chef de l’État en clôture des travaux.

« Nous ne voulons pas participer à nouveau à une mise en scène médiatique. C’est la raison pour laquelle nous ne participerons pas au dîner que vous organisez en soirée et dont nous ne comprenons pas ce qu’il viendrait apporter à nos concitoyens », justifient-ils.

Pour rappel, Emmanuel Macron doit recevoir ce mercredi 30 août les partis représentés au Parlement à la maison d’éducation de la Légion d’honneur de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis. Objectif : bâtir « ensemble » des textes législatifs et d’ouvrir la voie, « le cas échéant », à des référendums. Difficile à ce stade d’anticiper ce qui pourrait en sortir, tant les oppositions affichent des priorités très divergentes, voire antagonistes.

Emmanuel Macron se penche justement ce mardi sur les préparatifs de ce qui devrait s’appeler « Les Rencontres de Saint-Denis ». Le chef de l’État consulte actuellement les poids lourds du gouvernement et de la majorité, ce qui comprend notamment Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore François Bayrou et Edouard Philippe, selon des informations du Figaro et du Parisien. Autant de rendez-vous et réunions qui devront permettre au chef de l’État d’accueillir mercredi les oppositions avec des propositions sous le coude.

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