Pourquoi le nouvel album country de Beyoncé fait polémique
On peut s'appeler Beyoncé et encore trouver des portes fermées. Après Renaissance, qui rendait hommage aux racines soul de la house music, Queen B s'attaque à la country avec son 8e album, Cowboy Carter, sorti ce vendredi. Et, si le single « Texas Hold 'Em » s'est hissé en haut des charts, les radios du Sud conservateur américain ne déroulent pas vraiment le tapis rouge à Beyoncé. Une ségrégation culturelle loin d'être nouvelle, selon Alice Randall, professeure d'études afro-américaines à l'université Vanderbilt, qui a coécrit plusieurs tubes country dans les années 1990. Selon elle, « cette industrie a toujours offert moins d'opportunités aux femmes, particulièrement aux femmes noires ».
Cowboy Carter, a expliqué Beyoncé, « est né d'une expérience qu['elle a] eue il y a des années ». « J'ai eu le sentiment de ne pas être la bienvenue… Et c'était très clair que je ne l'étais pas. » À quoi fait-elle référence ? Sans doute à sa première expérimentation avec le genre, « Daddy Lessons », sortie en 2016 sur l'album Lemonade. Quand elle l'interprète avec celles qui s'appellent alors encore les Dixie Chicks, sur la scène des Country Music Association Awards, elle reçoit une standing-ovation.
Mais, en ligne, des fans du genre s'insurgent contre une chanteuse qu'ils estiment au mieux « pas country », au pire « qui ne croit pas en l'Amérique et ne soutient pas ses policiers ». Une polémique qui répond à l'engagement beaucoup plus marqué de Beyoncé cette année-là, avec [...] Lire la suite