Pourquoi le mouvement « No kids » fait-il couler autant d'encre ?

L'absence de désir d'enfant ne date pas d’hier, mais elle se mue aujourd’hui en revendication collective. (Image d'illustration)  - Credit:Thomas Trutschel / Photothek / dpa Picture-Alliance via AFP
L'absence de désir d'enfant ne date pas d’hier, mais elle se mue aujourd’hui en revendication collective. (Image d'illustration) - Credit:Thomas Trutschel / Photothek / dpa Picture-Alliance via AFP

Un ovni à l'heure où la natalité enregistre en France une chute spectaculaire. Dans Seuls les enfants changent le monde (Seuil), un essai agrémenté de ses expériences personnelles et parsemé de références littéraires, le journaliste Jean Birnbaum, père de trois enfants, se lance dans un plaidoyer pour l'enfantement. « Nul n'est besoin d'être soi-même parent pour reconnaître que l'enfant change tout, écrit le directeur du Monde des livres. Sa parole ravive les mots, son génie drolatique éclaire chaque situation d'une lumière inédite. »

Cette défense passionnée s'inscrit à rebours du mouvement Childfree. Ce terme désigne les personnes et les couples qui choisissent de ne pas avoir d'enfants de manière délibérée et volontaire. En France, 30 % des femmes sans enfant et en âge de procréer ne souhaitent pas d'enfants dans leur vie, selon un sondage Ifop (2022) pour le magazine Elle. Les témoignages d'hommes et de femmes qui vont jusqu'à recourir à la stérilisation se multiplient, par ailleurs, dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Cette absence de désir ne date certes pas d'hier, mais elle se mue aujourd'hui en revendication collective, au nom de l'écologie, de convictions féministes ou encore pour s'émanciper des contraintes parentales. « Avoir un enfant aujourd'hui, c'est un choix politique ! » assurait récemment la militante dénataliste Alice Rallier. Au micro de France Inter, la journaliste et militante écologiste Salomé Saqué a appelé mi-octobre à normal [...] Lire la suite