Pourquoi Lorelei and the Laser Eyes est la pépite de 2024
Le premier contact avec Lorelei and the Laser Eyes est un choc esthétique. Tenue par un noir et blanc uniquement cinglé d’audacieuses touches d’un rouge magenta tirant vers le fuchsia, la direction artistique saisit d’emblée par sa radicalité. Où le minimalisme géométrique n’est qu’un trompe-l’œil fourmillant de détails. Le jeu s’amuse ensuite avec les codes du survival horror des années 90, le premier Resident Evil en tête. Avec ses caméras fixes qui alternent les points de vue pour mieux nous perdre et affirmer une mise en scène habile, le titre de Simogo réveille de vieux souvenirs d’errance dans un lugubre manoir et pose ainsi une ambiance troublante, entre fascination et angoisse.
Mais ici, point de zombies, aucune menace réelle si ce n’est celle de se perdre, physiquement et peut-être aussi mentalement. L’imposante bâtisse dans lequel s’aventure notre héroïne est en réalité un hôtel labyrinthique qui semble de prime abord désert et où le temps paraît figé — ou plutôt devrais-je dire, les lignes temporelles ? Car bien vite on repère des anomalies, des failles et des anachronismes qui laissent deviner une narration énigmatique, un récit savamment découpé pour nous perdre.
9/10
Points forts
D’une ingéniosité étourdissante
Une direction artistique formidable
Fourmille d’idées et de passages mémorables
Points faibles
Le cerveau chauffe pas mal à terme
Une ergonomie perfectible
Il faut aimer prendre des notes (en vrai,
Crédits photos de l'image de une : Lorelei and the Laser Eyes // Source : Annapurna Interactive